La volonté de travailler pour la jeune génération semble brisée, meurtrie. Le travail est devenu en quelque sorte “vintage”, pour utiliser une jolie expression. C’est ce qu’explique l’économiste français Pascal Perri, qui intervient également sur la chaîne d’information LCI. Son dernier livre, intitulé “Génération Farniente”, cherche à comprendre pourquoi la plus jeune génération semble avoir perdu le goût du travail.
Cette désaffection semble très présente dans des métiers dont les horaires sont pourtant tout à fait normaux. Selon l’économiste Pascal Perri, cette désaffection, ce manque d’intérêt pour le travail est dangereux, car il rappelle à juste titre que le travail est le seul capital de ceux qui n’en ont pas.
Au niveau collectif, ce désamour envers le travail met également en danger notre modèle social, qui est, il faut le rappeler, financé par la quantité et la qualité du travail.
De nombreuses entreprises semblent aussi déchanter vis-à-vis du télétravail. Pourquoi ? Parce qu’elles font face à une pénurie de talents. Et pour la jeune génération, le télétravail n’est plus négociable. D’ailleurs, les statistiques d’un réseau social comme LinkedIn montrent que plus d’un tiers des offres d’emploi aujourd’hui sont des emplois hybrides, intégrant automatiquement le télétravail. En réalité, les directeurs des ressources humaines, ainsi que les dirigeants de petites et moyennes entreprises, sont dans un grand désarroi. Ils ont tous compris que l’entreprise directive ou autoritaire de l’époque n’a plus de sens aujourd’hui.
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