La dessinatrice judiciaire Elisabeth de Pourquery au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne en France

La dessinatrice judiciaire Elisabeth de Pourquery au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne en France

En France, dans les salles d’audience, il est généralement interdit d’enregistrer, de filmer ou de prendre des photos. Le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, qui se déroule du 22 janvier au 23 février, ne fait pas exception. Pour avoir un aperçu de ce qui se passe, il faut compter sur les dessinateurs de presse judiciaire. Élisabeth de Pourquery en fait partie. Portrait.

Elle est l’une des rares à pouvoir réaliser des images au sein d’une salle d’audience : Elisabeth de Pourquery fait partie d’une dizaine de dessinateurs de presse judiciaire français. Puisque les photos et vidéos sont strictement interdites, sauf autorisation expresse du président de la cour, on ne peut compter que sur les dessins de ces artistes particuliers pour voir ce que les comptes rendus d’audience ne peuvent pas dire : “On est la mémoire, il faut être là”, affirme la dessinatrice.

Depuis le 22 janvier, début du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, Elisabeth de Pourquery installe régulièrement peinture, pinceaux et carnet à croquis, juste devant le président et ses assesseurs de la cour d’assises spéciale de Paris qui jugent sept accusés d’avoir apporté leur concours ou de ne pas avoir dénoncé le terroriste Radouane Lakdim, le 23 mars 2018.

Une place de choix pour avoir vue sur tous les acteurs du procès : accusés et leurs avocats d’un côté, avocats des parties civiles de l’autre, les deux avocates générales à leur droite, et tous ceux qui passent à la barre qui fait face au président Laurent Raviot.

Les erreurs techniques ce n’est pas grave

Comment Elisabeth de Pourquery appréhende-t-elle le portrait d’un accusé ? “Il faut se plonger dans sa personnalité pour dessiner un accusé. On ne peut pas dessiner que l’extérieur, il faut aussi voir comment il est à l’intérieur. Il faut se questionner. L’émotion c’est 90% de ce que je fais. Les erreurs techniques, ce n’est pas grave, mais je ne peux pas dessiner froid”, détaille-t-elle.

Pour préparer les procès qu’elle va dessiner, Elisabeth de Pourquery se plonge dans l’histoire : “Je m’investis beaucoup, je ne veux rien louper, il faut que je puisse aider le collègue rédacteur”, dévoile-t-elle. Sur le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, la dessinatrice produit 5 à 6 dessins par jour, “mais je ne les garde pas forcément tous, j’ai appris à choisir. Là je dessine pour France 2 et France 3 Montpellier dans ce procès, donc je fais les dessins en fonction de ce qu’ils vont raconter”, explique l’artiste. Incontournables, les plans larges, tous les avocats, et l’ambiance.

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