La détention d’Alexei Navalny et ses conditions troublantes : discours répétitif de Poutine et nouveaux procès en cours

La détention d’Alexei Navalny et ses conditions troublantes : discours répétitif de Poutine et nouveaux procès en cours

En début d’année 2021, la vie d’Alexei Navalny a subi un changement radical. Depuis lors, il est détenu par les autorités russes et est confronté à de multiples audiences, procès et condamnations. En mars 2022, il avait notamment été condamné pour fraude et purge actuellement sa peine dans la région de Vladimir, à 250 km de Moscou.

Sur Twitter, Alexei Navalny a révélé un détail troublant sur ses conditions de détention. “Aujourd’hui marque un anniversaire pour moi. Depuis exactement 100 jours consécutifs, je suis obligé d’écouter chaque soir le même discours de Poutine du 21.02.2023”, a-t-il écrit.

Au cours de ce discours d’une durée de 1h46, le président russe expose les raisons qui l’ont poussé à intervenir en Ukraine. Il explique que “l’opération militaire spéciale a été menée pour éliminer la menace du régime néo-nazi” et affirme que la Russie fait tout son possible pour résoudre le conflit par des moyens pacifiques. Il accuse également l’Occident de préparer l’Ukraine à une “guerre majeure” en lui fournissant des armes.

Il semblerait que le calvaire d’Alexei Navalny soit loin de toucher à sa fin. “J’ai demandé à l’officier politique de ma colonie : ‘Vous êtes sérieux les gars ? Vous ne pouvez pas au moins changer de discours ? Poutine en a sûrement prononcé plusieurs'”, a-t-il continué dans une autre série de tweets. “Sa réponse m’a surpris par sa logique tordue. Puisque c’est un discours annuel prononcé en 2023, nous devrons l’écouter pendant toute l’année 2023. Une fois que Poutine aura prononcé son prochain discours annuel, ils le mettront également en boucle.”

Depuis le 19 juin dernier, Navalny fait face à un nouveau procès. Selon le média d’opposition exilé Meduza, il est accusé de plusieurs infractions, notamment de “constitution d’une association extrémiste”, d'”incitations à l’extrémisme”, de “création d’une organisation non gouvernementale portant atteinte aux droits des citoyens”, de “financement d’extrémisme”, d'”implication de mineurs dans des actions dangereuses” et enfin de “réhabilitation du nazisme”.

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