La dissidence des FARC dit vouloir la paix, et prépare son grand raout

Depuis la signature de l’accord de paix avec le gouvernement colombien en 2016, la guérilla des FARC a subi des transformations importantes. Aujourd’hui, une partie de ses membres dissidents, qui n’ont pas accepté l’accord de paix, entendent néanmoins participer aux élections législatives de 2022. Ils ont annoncé l’organisation d’un grand rassemblement dans la ville de Bogota pour faire connaître leur programme politique. Cette démarche inédite de la dissidence des FARC est-elle le signe d’un réel désir de paix et de participation démocratique ? Cet article se penche sur les derniers développements de cette situation complexe en Colombie.


Des membres de la dissidence des FARC ont organisé samedi un rassemblement dans le sud de la Colombie à la veille d’un meeting pour affirmer leur volonté de négocier la paix avec le gouvernement colombien. Les responsables de l’état-major central des FARC ont déclaré qu’ils voulaient construire la paix avec la justice sociale depuis les territoires et que leur engagement en faveur de la paix était sincère et réel. Ils ont rencontré les communautés locales à San Vicente del Caguán pour clarifier le processus en cours avec le gouvernement et préparer leur stratégie dans les futures discussions de paix. Un cessez-le-feu bilatéral de six mois a été convenu avec les principales factions de la dissidence des FARC depuis le 1er janvier, ainsi qu’avec d’autres groupes armés. Le gouvernement colombien a annoncé que le processus de paix avec l’EMC-FARC se consolidait et l’EMC-FARC organisait un grand rassemblement pour ce dimanche avec les communautés et les gardes paysannes sympathisantes pour annoncer la date du début des négociations avec le gouvernement. L’EMC-FARC a proposé que l’installation de la table des négociations se fasse en Norvège.