La domination de Novak Djokovic et l’avenir des jeunes loups : une mise au point au Masters

La domination de Novak Djokovic et l’avenir des jeunes loups : une mise au point au Masters

Juste une mise au point. Le Masters – surtout dans sa partie finale – aura été l’occasion pour Novak Djokovic de remettre l’église au milieu du village, si besoin en était. Il est bien le patron incontestable et incontesté du circuit à 36 ans. Et ce dernier tournoi de prestige de l’année aura eu un avantage additionnel pour l’intéressé : mettre symboliquement au pas les jeunes loups. Holger Rune, Carlos Alcaraz et Jannik Sinner se sont tous cassé les dents – qu’ils ont pourtant de plus en plus longues – sur le Serbe volant. Autre constat annexe : le “Djoker” mène désormais dans ses face-à-face contre chacun d’entre eux. Alors qu’il affichait un bilan négatif contre Rune (1-2), à l’équilibre contre Alcaraz (2-2) et positif contre Sinner (3-0) avant l’enchaînement Bercy-Masters, il a fait basculer tous les compteurs dans le vert (3-2 face au Danois et à l’Espagnol et 4-1 face à l’Italien). Il ne s’agit évidemment que d’une photographie à un instant t, mais l’ampleur des démonstrations du numéro un mondial en demie et en finale est peut-être de nature à marquer davantage les esprits de ses victimes. Djokovic : “Plus je gagne contre eux, plus mon aura grandit”
“Quand ils me jouent, je veux qu’ils ressentent que ça va leur demander de sortir leur meilleur tennis pour gagner contre moia d’ailleurs lâché Djokovic dimanche. Sans aucun doute, parce que ça m’aide mentalement pour aborder les matches. Je pense que plus je gagne sur les plus grandes scènes, plus cette sorte d’aura grandit et j’en suis heureux. Bien sûr, ça ne va pas vous faire gagner le match, mais ça pourrait bien vous donner le petit pourcentage, le petit avantage décisif”. La carotte et le bâton : Sinner n’avait plus les armes pour stopper Djokovic
Contrairement à la génération qui les a précédés, celle des Alexander Zverev, Stefanos Tsitsipas ou Daniil Medvedev, ni Sinner, ni Rune et encore moins Alcaraz n’avaient été marqués au fer rouge jusqu’ici. On parlait même du Danois et du Murcien comme de prodiges décomplexés et bien déterminés à réussir où leurs devanciers avaient échoué. Les fessées reçues au Masters les auraient-ils refroidis ? “Je sens que je ne suis pas à son niveau en indoor, de toute évidencea confessé l’Espagnol après sa défaite sèche (6-3, 6-2) en demi-finale. Je dois plus m’entraîner pour devenir meilleur. Bien sûr, il a plus d’expérience que moi sur ces tournois, mais il est incroyable. Il vous pousse à la limite sur chaque balle, chaque coup. Contre un joueur comme Novak, vous devez être à 100 %, jouer les lignes. Sinon, vous êtes mort”. Même son de cloche pour Sinner. “Je manquais de tranchant à certains moments. J’ai aussi senti que physiquement je baissais un petit peu. Et quand vous perdez un peu en intensité contre le meilleur joueur du monde, il vous donne l’impression qu’il y a une grande différence entre vous”, a-t-il admis. Un Djokovic en acier et pas de bras de fer : le résumé de sa victoire face à Alcaraz
Une remise en question salvatrice ? Alcaraz veut oublier Wimbledon
Mais ces politesses sont-elles pour autant synonymes d’allégeance ? Sans doute pas. L’année 2023 ne se résume pas à ce sprint final à sens unique, aussi impressionnant soit-il . A 20 ans, Carlos Alcaraz compte déjà deux Grands Chelems, dont un second glané cette année contre Djokovic en finale dans “son” jardin de Wimbledon. Le niveau alors atteint alors par “Carlitos” fut aussi extraordinaire que sa capacité à se remettre en question après la leçon reçue à Turin. “Ce match va beaucoup m’aider pour l’inter-saisona-t-il affirmé. Je sais toutes les choses que je dois améliorer si je veux battre le meilleur joueur du monde. Avec Juan Carlos (Ferrero, son coach, NDLR), il faut que nous parlions de ce sur quoi on va s’entraîner, ce qu’il faut faire. Évidemment, je vais revoir le match pour voir mes faiblesses et juste pour m’améliorer. Je vais oublier tous les matches que j’ai joués contre lui, la finale de Wimbledon, celle de Cincinnati, Roland-Garros, et je vais me concentrer sur ce match parce que j’ai senti que je devais progresser sur beaucoup de choses pour être à son niveau”. Et Ferrero insiste :Nous devons nous concentrer plus sur le fait d’être professionnels tout le temps. Nous devons faire des progrès au niveau de son jeu et psychologique. C’est normal qu’un joueur de 20 ans doive mûrir dans ce domaine. Il faut s’entraîner au bon moment, se faire plaisir au bon moment, déconnecter au bon moment. Il doit s’améliorer sur certaines choses dont il a conscience, et il essaie”. Djokovic à Sinner en italien : “Tu seras n°1 mondial un jour” Quand ils commenceront à me botter les fesses, j’arrêterai peut-êtreCette remise en question est une caractéristique partagée avec Sinner qui croit aux vertus du temps long et des caps franchis petit à petit avec une cellule de travail rigoureuse autour de lui. Djokovic, lui-même, a insisté devant les journalistes : il voit l’Italien gagner des Grands Chelems et être numéro 1 mondial. Mais le Serbe a aussi évoqué, plaisantant à peine avec son sourire carnassier, la possibilité de faire le Grand Chelem doré la saison prochaine.”Alcaraz, Sinner et Rune sont le prochain ‘Big 3’ si vous voulez les appeler ainsi. Ils vont porter ce sport sur leurs épaulesa entériné Djokovic. Je m’accrocherai aussi longtemps que je serai capable de gagner contre eux sur les plus grandes scènes, parce que pourquoi s’arrêter si vous gagnez encore les plus grands titres ? Une fois qu’ils commenceront à me botter les fesses, alors je considérerai probablement prendre une petite pause ou peut-être arrêter de façon permanente le tennis professionnel”.
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