«La douleur est plus qu’un symptôme; C’est une maladie invalidante.”

«La douleur est plus qu’un symptôme;  C’est une maladie invalidante.”

La douleur est bien plus qu’un symptôme. Lorsqu’elle persiste dans le temps, elle devient une maladie invalidante et un problème de santé publique de premier ordre. Le scientifique Maria del Carmen Ruiz Cantero et son équipe de Fondation Bosch et Gimpera, un centre de recherche associé à l’Université de Barcelone (UB), ont passé des années à essayer d’optimiser le traitement de la douleur chronique. Après beaucoup d’efforts et de dévouement, ils ont fourni une doublure argentée aux personnes qui vivent sous l’emprise de la douleur en démontrant l’efficacité d’un nouveau médicament dans des modèles animaux qui pourrait améliorer considérablement la qualité de vie des personnes touchées à l’avenir. Qu’est-ce qui différencie ce traitement des traitements actuels ? Qu’est-ce qu’une double drogue ; es decir, apunta a la vez a dos dianas biológicas (proteínas) muy implicadas en la aparición del dolor causando un potente efecto analgésico que mejora al de los actuales tratamientos que, en general, tienen una eficacia limitada e importantes efectos secundarios en la mitad de les patients. Votre projet de recherche’Les molécules à double action comme stratégie innovante contre la douleur‘, a été l’un des lauréats du dernier appel à l’innovation CaixaResearch Consolidate, de la Fondation La Caixa. Dans des déclarations à ABC, le chercheur apprécie le soutien de l’entité et regrette le “manque de soutien public à l’enquête”. “Il faut qu’une pandémie nous menace pour nous faire prendre conscience de l’importance d’investir dans la R&D”, dénonce-t-il.

-Qu’allez-vous faire des 300,00 euros que la Fondation La Caixa a accordés à votre recherche ?

-Eh bien, optimisez le médicament. Nous avons vu dans les tests sur les animaux qu’il a de très bons résultats. Maintenant, il faut ajuster les doses, la biodisponibilité, etc… Il reste encore un long chemin à parcourir avant d’arriver aux essais cliniques.

Comment définiriez-vous la douleur ?

-Jusqu’à il y a quelque temps c’était un symptôme, mais c’est maintenant considéré comme une maladie, un problème de santé publique de première ampleur. La douleur est une expérience émotionnelle et sensorielle désagréable, un signal d’alarme du système nerveux qui nous dit que quelque chose ne va pas. Il existe deux types de douleur, aiguë et chronique. La première est intense et de courte durée. C’est celui qu’on a après une opération ou quand on se brûle. Ensuite, il y a les douleurs chroniques comme la fibromyalgie ou l’arthrite, qui perdurent dans le temps et invalident. Plus de la moitié des patients après chirurgie souffrent de douleurs modérées ou intenses dans la période postopératoire immédiate, malgré un traitement antalgique (principalement à base d’opioïdes). Dans le cas des douleurs chroniques, il existe un besoin de nouvelles approches thérapeutiques, en raison des effets secondaires de certains médicaments.

-Quels sont les pires ?

-Les analgésiques actuels sont des opioïdes et provoquent une dépendance et aussi de la constipation. Il est clair que des thérapies plus sûres, plus efficaces et non addictives sont nécessaires.

-Qu’apporte votre médicament ?

-Notre médicament cible deux cibles biologiques, deux protéines très impliquées dans l’apparition et le maintien de la douleur qui n’avaient jamais été ciblées auparavant. Nous avons été surpris de constater que cibler le médicament sur les deux en même temps est beaucoup plus efficace que séparément. Dans des modèles animaux, nous avons vu que l’interaction avec les deux cibles produisait un effet analgésique très puissant et nous n’avons pas observé d’effets secondaires notables.

-Quelles protéines cible-t-il ?

-Je suis désolé, en raison d’un problème de brevet, je ne peux pas les révéler.

-Dans quelles maladies avez-vous testé votre molécule ?

-Dans l’arthrite et une image de la douleur post-chirurgicale. Les résultats après avoir testé le double médicament chez des souris atteintes de ces deux conditions ont été très encourageants.

-Comment mesure-t-on la douleur chez les animaux ?

-Nous essayons de trouver des modèles expérimentaux qui reproduisent le plus fidèlement possible les problèmes subis par les patients souffrant de douleur. Pour évaluer cette douleur, nous disposons de différents types de tests basés sur la réponse produite par l’animal ou sur son comportement. Par exemple, si on applique un stimulus, on observe combien de temps il met pour répondre, s’il tourne plus ou moins sur la roue… On utilise aussi des algorithmes d’intelligence artificielle qui identifient s’ils ont mal ou non par les visages des souris faire.

– A-t-on suffisamment investi dans la recherche ?

-Bien sûr que non. Au niveau public, les investissements en R&D devraient être plus élevés. Il faut qu’une pandémie mondiale nous parvienne pour que les pouvoirs publics comprennent qu’il est vital d’investir dans la recherche.

-Et investit-on suffisamment dans la recherche des causes et des solutions à la douleur ?

-Eh bien, non, non plus. Il n’y a pas assez de sensibilisation à la douleur, malgré le fait qu’il s’agit d’un problème qui touche de nombreuses personnes et qui est une cause d’invalidité. La plupart des gens qui nous entourent souffrent ou ont souffert à un moment donné de leur vie. Une personne sur cinq en Europe vit avec un type de douleur chronique qui réduit sa qualité de vie et a des répercussions socio-économiques importantes, ainsi que des coûts médicaux associés élevés.

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