La droite et l’extrême droite allemandes mesurent leur force en Bavière

La droite et l’extrême droite allemandes mesurent leur force en Bavière

2023-10-06 20:39:16

“Expulsion, expulsion, expulsion !”, crie le leader du parti bavarois ultra-conservateur et régionaliste du parti. Électeurs libres, Hubert Aiwangeravant que des milliers de fidèles ne se rassemblent dans une tente à bière à Mainburg, en Bavière. Les demandeurs d’asile qui n’ont aucune chance d’être reconnus comme tels mais qui « sont arrivés d’une manière ou d’une autre en Allemagne et y sont restés » sont considérés comme expulsables. Aiwanger est le leader de l’actuel partenaire de coalition du Union chrétienne-sociale bavaroise (CSU)), le parti qui dirige tous les exécutifs de ce « Land » prospère depuis des décennies. « Nous sommes continuité et prospérité », affirme-t-il. Markus Soder, le premier ministre de Bavière et leader de la CSU dans un Löwenbraükeller encore plus fréquenté, une brasserie historique au cœur de Munich, où, selon son habitude, il clôturera sa campagne pour les régionales dimanche prochain. « En Bavière, la vie est tout simplement meilleure que partout ailleurs. Ce n’est pas parce que c’est le cas. C’est parce que nous travaillons pour réussir ici », dit-il.

La Bavière représente – non seulement pour Söder, mais aussi pour beaucoup de ses compatriotes – la prospérité au milieu d’une Allemagne économiquement stagnante. Il contribue à 18,8% du produit intérieur brut total (PIB) du pays; son taux de chômage est de 3,7%, soit deux points en dessous de la moyenne nationale ; et concentre plusieurs des géants industriels du pays –BMW, Audi, Siemens, Infineon ou des armes Krauss-Maffei-. À sa puissance économique s’ajoute sa réputation bien méritée de « Terre » festive, plus encline à savoir vivre, boire et manger mieux que dans le reste du pays.

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La CSU et son partenaire aspirent à reconstituer leur coalition après quelques élections dans ce qui est prévu la cinquième et probablement dernière position à la chambre régionale pour la social-démocratie de Olaf Scholz. Les sondages suggèrent que la CSU obtiendrait 37%, une légère baisse pour un parti habitué à dominer, tandis que les Électeurs libres d’Aiwanger grimperaient à 15%. C’est un parti dont les positions sur la politique d’immigration sont très proches de celles de l’extrême droite. Alternative pour l’Allemagne (AfD), mais il n’est pas exclu en tant que partenaire. Entre la droite CSU, ses partenaires gouvernementaux et les radicaux de l’AfD, ils pourraient dépasser dimanche les 60% des voix.

Épreuve pour la tripartite de Scholz

« Arrêtons-nous à droite », telle est la devise de Katharina Schulzele chef du Verts, le seul parmi les partis tripartites de Scholz à disposer d’une position plus ou moins solide, puisqu’il est à égalité dans les sondages avec ceux d’Aiwanger et de l’AfD. Aux sociaux-démocrates du chancelier, ils devraient obtenir 9% et leur troisième partenaire à Berlin, les libéraux, sera exclu de la Chambre bavaroise.

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L’agitation assourdissante de la brasserie munichoise où s’exprimait Söder offrait un contraste encore plus cruel avec l’apathie qui avait entouré le dernier rassemblement des sociaux-démocrates, sur la Marienplatz centrale. L’orateur principal n’était pas Scholz – qui, il y a deux semaines, a entendu des huées lors d’un autre rassemblement bavarois – mais l’un des dirigeants du parti, Lars Klingbeil, qui tente d’encourager une centaine de partisans. Il y a deux jours, cette même place vibrait avec 40 000 participants lors d’une marche contre l’avancée de la droite, sans organisateur clair, bien que soutenu par les Verts.

Les attaques énigmatiques des leaders ultra

L’attention, à la fin de la campagne bavaroise, ne s’est pas portée sur les rassemblements plus ou moins de bière d’un dirigeant ou d’un autre, mais sur les attaques que les deux coprésidents nationaux de l’AfD affirment avoir subies en Bavière. Le premier était Alice Weidel, qui a annulé sa participation à un rassemblement pour des raisons de sécurité. L’hebdomadaire « Der Spiegel » a révélé plus tard que ce jour-là, un long week-end en Allemagne car c’était le jour de l’unité, il se trouvait à Majorque avec sa famille. La police allemande a par la suite nié avoir recommandé l’annulation de l’événement en raison de menaces.

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Plus énigmatique est le cas de son coprésident, Tino Chrupalla. Son parti a rapporté qu’il avait quitté prématurément un rassemblement à Ingolstadt après être tombé « effondré » suite à une « attaque physique » avec un objet pointu. Il a été transporté à l’hôpital et est sorti le lendemain. Ni le parquet ni la police n’ont trouvé de signes d’attaque. Mais l’AfD affirme que l’équipe médicale a trouvé des traces d’une substance non toxique qui aurait été injectée dans son épaule par un inconnu avant qu’il ne s’effondre.

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Tandis que des mèmes sur l’attaque présumée apparaissaient sur les réseaux – notamment un portrait robot de l’agresseur présumé, une abeille – des sympathisants d’extrême droite diffusaient l’alerte sur un nouveau « terrorisme meurtrier » contre leurs dirigeants.

Élections en Hesse

Parallèlement aux élections bavaroises, des élections régionales auront lieu dimanche à Hesse, le « Land » où se situe la métropole financière qu’est Francfort. Là aussi, une nette victoire se dessine pour les conservateurs de l’actuel Premier ministre, Boris Rhinqui gouverne actuellement avec les Verts, et un effondrement historique de la social-démocratie de Scholz.



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