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La droite française explose sur l’option de marcher main dans la main avec Le Pen

La droite française explose sur l’option de marcher main dans la main avec Le Pen

2024-06-12 15:01:50

Sur la place du Palais Bourbon, devant l’Assemblée nationale française, Eric Ciotti s’adresse aux médias pour expliquer sa décision de s’allier avec le parti d’extrême droite Marine Le Pen en vue des prochaines élections législatives. A ce moment, la députée écologiste Sandrine Rousseau interrompt la comparution, montre la porte vitrée du siège de Los Republicanos et dit à Ciotti : « Quelle honte, Monsieur Ciotti. “Il ne mérite pas son nom sur cette façade.”

Ce n’est qu’une critique de plus dans la longue liste de critiques que le leader de Los Republicanos (LR) a dû entendre ces dernières 24 heures. La majorité vient de ses propres collègues de parti, pour lesquels l’annonce de Ciotti a déclenché un tremblement de terre politique qui a laissé un lourd bilan et qui est loin d’être terminé. Sur le réseau social

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“Parfois on convainc les gens, parfois non, mais on ne les trahit pas”, a déclaré le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, considéré comme un allié de Ciotti au sein du parti. Lundi après-midi, de nombreux conseillers de l’équipe Ciotti ont présenté leur démission en signe de rejet de la décision.

“S’il le faut, nous le retirerons de la fonction, qui est la fonction des héritiers du général De Gaulle”, a déclaré mardi le député Aurélien Pradié à la télévision publique. « C’est une question de temps, ça va disparaître. “Il n’est plus notre leader”, a-t-il ajouté.

Tension avant le conseil exécutif LR

La vice-présidente du parti, Annie Genevard, a convoqué ce mercredi après-midi une réunion du bureau politique – l’exécutif – de LR pour discuter de l’avenir de Ciotti au sein du parti. Selon plusieurs médias, le point principal de la réunion est son expulsion de la formation conservatrice, sur la base de plusieurs articles du statut LR.

Aujourd’hui, Ciotti assure que ces mêmes statuts stipulent que seul le président peut convoquer une réunion du bureau politique et que, par conséquent, la réunion de mercredi manque de légitimité. Et bien que la majorité des collègues du parti s’oppose à un rapprochement avec l’extrême droite de Le Pen, Ciotti assure qu’il bénéficie du soutien “massif” du militantisme. Ainsi, dans une déclaration sur “Cela n’a aucune valeur juridique.”

Son entourage a également indiqué à l’agence AFP qu’il ne serait pas présent et a ordonné aux ouvriers de fermer les portes du siège. En réponse, des membres de l’exécutif du parti ont déclaré que la réunion aurait lieu à proximité de l’Assemblée nationale.

La veille, après l’annonce par Ciotti de son alliance avec l’extrême droite, Jordan Bardella, président du Rassemblement national (AN), avait confirmé que son parti soutiendrait « plusieurs dizaines » de députés « sortants » ou « nommés » par LR au scrutin. prochaines élections législatives, sans offrir plus de détails. Le leader du parti d’extrême droite a précisé qu’il poursuivrait ses conversations avec Ciotti « dans les prochaines heures » pour finaliser l’accord.

Comme on pouvait s’y attendre, l’un des candidats soutenus par l’extrême droite sera Ciotti lui-même, qui tentera de se représenter dans la même circonscription des Alpes-Maritimes dans laquelle il a été élu avec une courte majorité il y a deux ans. Aux élections européennes de dimanche dernier, la liste Les Républicains était cinquième en voix (8,9%) sur ce territoire, très loin d’AN, qui s’élevait à 37,7%.

Macron se présente comme une réponse aux « extrêmes »

Parallèlement, trois jours après avoir bouleversé la scène politique française en convoquant des élections anticipées après la sévère défaite de sa coalition, le président Emmanuel Macron a confirmé lors d’une longue conférence de presse qu’il n’envisageait pas de démissionner de la présidence de la République – une position qui est pas en jeu dans l’avancée électorale.

Macron a présenté son programme libéral comme une réponse aux deux blocs comprenant l’extrême droite et la gauche en vue des élections législatives anticipées, qui se dérouleront en deux tours les 30 juin et 7 juillet, et a insisté sur le fait qu’ils ont formé “des alliances contre nature aux deux extrêmes qui ne s’accordent sur rien (…) et ne sont prêtes à mettre en œuvre aucun programme.”

“Nous sommes dans un moment historique pour notre pays”, a déclaré Macron, qui s’est surtout attaché à attaquer les propositions du Rassemblement national d’extrême droite, mais aussi la coalition de partis de gauche et écologistes dont fait partie La Francia Insumisa (LFI). ). de Jean-Luc Mélenchon.

Selon son analyse, la victoire d’AN aux élections européennes, où il a obtenu 31,4% des voix, contre seulement 14,6% de son parti, Renacimiento, s’explique par un vote « en colère » qu’il prétend avoir compris, et cela se traduira par une série de changements dans ses priorités politiques, et surtout par une accélération de sa politique de sécurité.




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