2024-12-18 22:00:00
La dyslexie est aussi inscrite dans les gènes. Certaines variations dans les structures cérébrales semblent en effet indiquer une possible prédisposition au développement de la maladie. Ce sont les résultats d’une étude de cohorte menée par des chercheurs de l’Institut Max Planck, récemment publiée le Avancées scientifiquesqui a impliqué plus de 35 000 adultes dyslexiques. Le large échantillon de population et l’analyse des données de la UK Biobank et de 23andMe (une société américaine spécialisée dans la génomique et la biotechnologie), en ce qui concerne l’information génétique, nous ont permis d’identifier 35 variantes génétiques dans des structures cérébrales spécifiques qui pourraient être associées à la prédisposition génétique à la dyslexie ainsi qu’à d’autres conditions.
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Cette découverte suggérerait l’existence d’un trait hétérogène sous-jacent à la dyslexie, marquant une avancée importante dans la compréhension des facteurs neurobiologiques potentiels qui induisent l’apparition de la maladie au niveau de la population. L’étude de l’Institut Max Planck est la plus grande étude cas-témoins en neuroimagerie sur la dyslexie jamais réalisée et publiée, concernant cette maladie neurodéveloppementale assez répandue : on estime que jusqu’à 7 % des enfants d’âge scolaire souffrent de dyslexie. Des études antérieures avaient déjà identifié des différences structurelles dans l’hémisphère gauche du cerveau, corrélées ensuite à des prédispositions génétiques à la dyslexie, mais l’échantillon de population considéré ne comptait que quelques centaines de personnes avec pour objectif principal de donner des réponses théoriques sur la maladie.
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L’approche de la présente étude est plutôt analytique et vise à rechercher une éventuelle corrélation avec la dyslexie pour chaque variante structurelle identifiée dans le cerveau. L’enquête a été menée à l’aide d’études d’association génomique (GWAS) de la UK Biobank afin de calculer les scores polygéniques de dyslexie (PGS) pour 8 traits génétiquement liés à la maladie, ainsi que des informations phénotypiques, c’est-à-dire se référant à des caractéristiques morphologiques et fonctionnelles spécifiques du interaction entre la constitution génétique et l’environnement.
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L’analyse de tous ces paramètres a permis de détecter des corrélations claires entre les volumes des structures cérébrales examinées et des niveaux élevés de dyslexie PGS pour les 35 variantes génétiques associées à la maladie. Dans l’ensemble, les réductions de volume dans la capsule interne du cerveau ont été associées à une prédisposition génétique à la dyslexie et au TDAH (trouble du déficit de l’attention/hyperactivité) et à de moins bonnes performances en lecture et en langage, ainsi qu’à la réduction du volume du cortex moteur semble être spécifiquement en corrélation avec une prédisposition génétique à la dyslexie.
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