2024-11-07 10:06:00
Cela ne dépend pas de la méconnaissance de son existence ni de la méconnaissance de sa réelle utilité.
Mal compris. C’est le triste sort de nombreux innovateurs convaincus que l’échec des initiatives qu’ils ont ou sont en train de mettre en œuvre dépend du manque de connaissances des utilisateurs et de leur mauvaise attitude face au changement. C’est le sentiment dominant des directeurs généraux, des responsables des systèmes d’information, des fonctionnaires et des responsables des régions et des agences nationales lorsqu’ils parlent de dossiers médicaux électroniques, de portails, de dossiers médicaux électroniques.
Il est donc nécessaire de former et d’éduquer les utilisateurs pour leur faire comprendre l’utilité de ces outils numériques ; ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de voir enfin la valeur des solutions créées reconnue. Ainsi 330 millions d’euros sont alloués dans le PNRR pour former les personnels soignants à l’utilisation du FSE 2.0 (mais pas les citoyens).
C’est une conviction profondément enracinée que j’observe à chaque fois que j’écoute les protagonistes de “révolution numérique» du système de santé commentent les résultats obtenus et déclament leurs intentions de résoudre le problème. Une attitude paternaliste et classiste qui dévalorise finalement les utilisateursintelligent» et donc digne de soutien. Le doute que l’échec dépend du manque d’utilité de ce qu’ils ont créé ne leur vient pas à l’esprit, ce qui est impossible car ils ont créé une innovation numérique qui, en tant que telle, est utile en soi.
Pourtant l’histoire de l’innovation numérique regorge d’exemples de solutions et d’outils qui se sont répandus rapidement sans personne. »poussé», grâce au bouche à oreille et à la reconnaissance de leur réelle utilité. Sans formations, campagnes de communication, projets de conduite du changement.
Le succès de toute initiative dépend de la valeur qu’elle génère, une valeur qui doit être tangible, immédiate, compréhensible par tous de manière simple, sans avoir recours à des médiateurs culturels. Les particuliers et les opérateurs professionnels ont rarement recours au FSE car peu utile. Les chiffres qui sont déclamés pour démontrer le contraire sont mal interprétés, je ne sais si c’est de bonne ou de mauvaise foi, et conditionnés par le biais cognitif qui est à leur racine.
L’indicateur à utiliser pour mesurer l’utilité de l’ESF pour les opérateurs professionnels est le ratio visites/accès à l’ESF, et non le pourcentage de médecins ayant accédé à l’ESF au moins une fois dans le mois. Ces données n’indiquent rien et sont trompeuses. Ou bien il faudrait demander aux médecins et aux patients ce qu’ils pensent du FSE, si et dans quelle mesure ils le considèrent utile dans leur travail ou dans la gestion de leur santé (enquête qualitative).
Il est plus facile de blâmer les utilisateurs, de penser qu’après tout ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils comprennent l’utilité de ce qui a été créé ; les grands projets et les grandes innovations mettent du temps à s’établir. Se tromper est facile et pratique.
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