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La famille Vandermarliere investit massivement dans le commerce des cigares nicaraguayens

La famille Vandermarliere investit massivement dans le commerce des cigares nicaraguayens

20 juin 2024 Aujourd’hui à 12h23

Alors que les ventes de ses cigares J. Cortès connaissent des difficultés, l’entrepreneur de Flandre occidentale Frederik Vandermarliere opte pour des cigares roulés à la main, plus chers, en provenance du Nicaragua.

Depuis le rachat de la marque de cigares Oliva en 2016, la famille Vandermarliere est au sommet du secteur des cigares. Oliva est synonyme de cigares faits à la main du Nicaragua. Ceux-ci se retrouvent aux États-Unis, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. ‘Autour du monde. Tout le monde connaît les cigares cubains ou Davidoff. Eh bien, Oliva est au sommet de ce créneau”, déclare le directeur commercial Marcel Michels.

« Le segment haut de gamme est en croissance. Cela a commencé pendant la pandémie, lorsque beaucoup ont découvert le meilleur cigare. Cette tendance s’est poursuivie. Nous en profitons toujours. Ce ne sont pas des cigares dont on fume cinq par jour, mais peut-être un par semaine, avec un prix de 5 à 25 euros. Pour certains cigares cubains, il faut même payer 100 euros.

Au moment du rachat, environ 15 millions de cigares Oliva étaient consommés chaque année. Aucun chiffre séparé n’est donné sur leur nombre actuel et sur le chiffre d’affaires que cela génère. Mais les nombreux investissements au Nicaragua prouvent que les affaires marchent bien.

L’essence

  • J. Cortès, la société belge de l’empire du cigare de la famille Vandermarliere, a vu son bénéfice d’exploitation diminuer de moitié l’année dernière en raison d’un marché en contraction, de la hausse des coûts et d’une législation plus stricte. L’entreprise compte 150 collaborateurs en Flandre occidentale.
  • Les Vandermarlieres possèdent une marque (en pleine croissance) de cigares roulés à la main à Oliva et investissent donc au Nicaragua. 4 000 personnes y travaillent pour la famille, 2 000 autres au Sri Lanka. La société ne fournit pas de chiffres distincts pour les ventes d’Oliva.
  • Au total, les entreprises familiales produisent 450 millions de cigares. La famille possède également la marque de biscuits Jules Destrooper et investit dans un resort de luxe sur l’île espagnole de Tenerife.
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Ces dernières années, la famille Vandermarliere a acheté des plantations de tabac au Nicaragua, a augmenté la capacité de roulage des cigares et fabrique également localement des boîtes à cigares en bois. Enfin, elle construit un nouveau site où sont fermentées les feuilles de tabac. Cela seul représentait un investissement considérable de « plusieurs millions ». «Cette fermentation est cruciale. C’est le secret du chef”, explique Michels. «Nous l’utilisons ensuite pour réaliser les mélanges de nos cigares.» Au Nicaragua, environ 4 000 personnes travaillent pour la famille.

La famille est active dans l’industrie du tabac depuis plus d’un siècle. Il y a douze ans, elle a vendu son entreprise de tabac à rouler Gryson pour près d’un demi-milliard d’euros. Frederik Vandermarliere poursuit les activités cigares. Au Sri Lanka, 2 000 ouvriers transforment le tabac brut, qui est expédié en Flandre occidentale pour rouler à la machine des cigares, y compris ceux de J. Cortès avec l’emballage bleu typique.

La famille a investi « plusieurs millions » dans une nouvelle usine au Nicaragua pour fermenter les feuilles de tabac.

Alors que la grande marque Oliva est en hausse, les ventes de cigares roulés à la machine, moins chers, connaissent des difficultés. Cela ressort clairement des résultats annuels de J. Cortès, la société belge de Vandermarliere qui fabrique les cigares.

L’entreprise évolue dans un secteur en déclin. « Nous le voyons très clairement. En Belgique, les volumes ont chuté de 10 pour cent l’année dernière et de 20 pour cent supplémentaires au premier trimestre de cette année. Ça descend vite. Heureusement, ce n’est pas la tendance dans toute l’Europe. Nous parlons d’une baisse moyenne de 6 pour cent.

Malgré tout, J. Cortès a quand même réalisé l’année dernière une croissance de 9 pour cent de son chiffre d’affaires à 80,5 millions d’euros. “Cela semble bien, mais dans notre cas, ce n’est pas le cas”, déclare Michels. L’augmentation du chiffre d’affaires est uniquement due à des augmentations de prix destinées à récupérer des coûts croissants. Mais cela n’a pas vraiment fonctionné. Le bénéfice d’exploitation a presque diminué de moitié, à 1,2 million d’euros, tandis que le bénéfice net est tombé à à peine 0,4 million d’euros.

Michels fait notamment référence à l’indexation automatique des salaires et à l’augmentation des frais de personnel en Belgique, où travaillent 150 salariés. “Ce n’est pas facile pour nous d’être compétitifs”, déclare Michels. “En outre, les prix du tabac ont augmenté ces dernières années en raison de quelques récoltes plus faibles.”

Une législation plus stricte

Et puis il y a la législation de plus en plus stricte pour lutter contre la consommation de cigarettes et de cigares. “Nous sommes attaqués de tous côtés.”

Le marché belge du cigare est en déclin rapide. Les volumes ont chuté de 10 pour cent l’année dernière et de 20 pour cent supplémentaires au premier trimestre de cette année.

Marcel Michels

Directeur Commercial J. Cortès

Depuis mai, un système de suivi et de traçabilité est en place en Europe pour éliminer la contrebande et la fraude, comme dans le secteur des cigarettes. «Mais il n’existe pas de circuit illégal de ce type sur le marché du cigare. Il faut maintenant appliquer un code unique à toutes les cases. Nous avons dû équiper toutes les lignes de conditionnement d’une nouvelle technologie laser pour imprimer ces codes”, explique Michels. “Au total, l’introduction de la nouvelle législation nous a coûté plus de 3 millions d’euros.”

Et un nouvel arrêté royal exerce une pression supplémentaire sur l’entreprise et le secteur. A partir de l’année prochaine, les supermarchés ne seront plus autorisés à vendre des cigares. Les autres magasins ne sont plus autorisés à les afficher et tous les emballages sont accompagnés d’une photo d’avertissement, comme les cigarettes. « Nous ne sommes pas contre le changement, mais ces mesures sont disproportionnées et entrent en vigueur trop rapidement. Nous risquons de devoir reprendre une grande partie des emballages existants. C’est pourquoi la fédération professionnelle s’adresse au Conseil d’Etat.

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