TÉHÉRAN – Un haut responsable de l’association iranienne des instances dirigeantes du football a annoncé dimanche que la fédération déposerait une plainte auprès de la commission d’éthique de la FIFA après que l’équipe de football américaine ait affiché le drapeau du pays sur les réseaux sociaux sans inclure l’insigne de la République islamique d’Iran.
“Tout d’abord, permettez-moi d’exprimer mes félicitations au noble pays d’Iran pour le triomphe de l’équipe Melli sur le Pays de Galles”, a déclaré Safiullah Faghanpour, conseiller juridique de la Fédération de football de la République islamique d’Iran (FFIRI).
Faghanpour a ajouté: “J’espère que le processus se poursuivra lors du prochain match et que notre équipe vaincra l’équipe américaine pour offrir du plaisir à tous les Iraniens.”
Il a déclaré : « Selon les accords internationaux, le respect du drapeau d’une nation est une valeur fondamentale que toutes les nations du monde doivent respecter. En conséquence, l’action menée en relation avec le drapeau iranien viole le droit international et la morale. La Fédération de football de la République islamique d’Iran soulèvera sans aucun doute cette question auprès de la commission d’éthique de la FIFA et tiendra les Américains responsables de l’action.
« Il va sans dire que les Américains essaieraient d’impressionner notre équipe avec une telle action avant ce match crucial. Pour l’instant, nous devons nous concentrer sur le jeu », a noté Faghanpour.
La République islamique d’Iran disputera son dernier match du groupe B contre les États-Unis, mardi 29 novembre.
Faghanpour a déclaré que l’équipe juridique de l’organisation de football iranienne déposerait la plainte après le match.
La Fédération américaine de football a annoncé dans un communiqué qu’elle avait choisi de retirer le logo de la République islamique d’Iran du drapeau iranien sur ses comptes de réseaux sociaux en soutien aux “manifestations” du pays.
Faghanpour a déclaré que cela indiquait que Washington avait attisé et financé les récents troubles en Iran.
Neil Buethe, porte-parole de la fédération américaine, a refusé de confirmer si l’ancienne joueuse de l’équipe nationale et présidente de l’USSF, Cindy Parlow Cone, avait approuvé le premier choix. Parlow Cone, selon Buethe, n’était pas disponible pour parler de la situation.
Il a déclaré: “La fédération a fait ce choix. Je ne discuterai pas de qui était au courant et qui ne l’était pas.”
Le drapeau iranien n’avait que ses couleurs vert, blanc et rouge sur la bannière du compte Twitter de l’équipe masculine américaine répertoriant les matchs de la phase de groupes de l’équipe. La même chose était évidente dans une publication sur ses flux Facebook et Instagram qui répertorie les totaux de points actuels du groupe.
Sur son site Web, la Fédération américaine de football a présenté une image du drapeau iranien officiel à côté du classement du groupe B.
“L’équipe américaine a enfreint la charte de la FIFA, pour laquelle une suspension de 10 matchs est la sanction appropriée”, a écrit l’agence de presse Tasnim sur Twitter, suggérant que l’équipe américaine devrait être expulsée de la Coupe du monde.
La section 13 explique comment la FIFA gérera la discrimination à l’avenir.
« Toute personne qui porte atteinte à la dignité ou à l’intégrité d’un pays, d’une personne ou d’un groupe de personnes par des propos ou des actes méprisants, discriminatoires ou désobligeants (par quelque moyen que ce soit) en raison de leur race, couleur de peau, origine ethnique, nationale ou sociale, sexe , handicap, langue, religion, opinion politique, richesse, naissance ou toute autre situation ou toute autre cause, est sanctionné d’une suspension d’au moins dix matches ou d’une période déterminée, ou de toute autre mesure disciplinaire appropriée », selon l’article 13 des règles de la FIFA.
La disparition de l’insigne coïncide avec des soulèvements soutenus par l’étranger qui ont balayé plusieurs villes iraniennes après que Mahsa Amini, 22 ans, est décédée le 16 septembre à l’hôpital trois jours après s’être évanouie dans un poste de police. Selon une enquête, la maladie d’Amini a causé sa mort plutôt que des abus policiers signalés.
Les violentes émeutes ont entraîné la mort de plusieurs personnes et membres du personnel de sécurité. Les émeutes ont ouvert la porte à certains actes terroristes, dont un à Chiraz le 26 octobre au cours duquel 13 personnes ont perdu la vie et une trentaine d’autres blessées. Les hooligans ont tué un certain nombre de membres du Basij et des forces de sécurité par la torture.
