BEYROUTH, 21 mars (Xinhua) — Dans le monde arabe, la Fête des mères est célébrée le 21 mars. Pourtant, pour de nombreuses femmes libanaises impliquées dans le conflit entre le Hezbollah et Israël le long de la frontière sud du Liban, cette journée est teintée de tristesse.
Pour Dalal Daher, une habitante de 60 ans de Bint Jbeil, une ville du gouvernorat de Nabatieh au sud du Liban, cette fête des mères est marquée par une perte plutôt que par une célébration, car elle pleure son fils qui a péri dans un raid israélien il y a environ deux mois. avant.
“Comment puis-je célébrer quand mon fils unique a été tué sous mes yeux ?” Daher se lamenta, les larmes aux yeux.
Depuis le 8 octobre de l’année dernière, le conflit a coûté la vie à plus de 300 personnes et fait des centaines de blessés. Les engagements militaires ont entraîné le déplacement d’environ 83 000 personnes, dont la moitié sont des femmes et des enfants, comme l’a rapporté l’Unité de gestion des catastrophes du Premier ministre libanais.
À Nabatieh, capitale de la province du même nom, Fatima Fahs, une femme d’une cinquantaine d’années, organise traditionnellement une réunion festive pour ses voisins à l’occasion de la fête des mères.
Cependant, la récente destruction d’un bâtiment voisin lors d’une frappe aérienne israélienne, qui a entraîné la mort de son ami proche et de sept membres de sa famille, a jeté une ombre sur la célébration de cette année.
“La mort a emporté ma chère amie et sa famille. Nous ne pouvons plus profiter de cette journée ensemble”, a déclaré Fatima, désignant un bâtiment effondré à côté de sa maison, où vivait son amie.
Outre le conflit, le ralentissement économique au Liban, caractérisé par un taux de pauvreté de 80 pour cent et un chômage croissant, a refroidi le moral de nombreuses personnes.
Samer Al-Laqis, propriétaire d’une boutique de cadeaux locale, a noté une baisse significative des achats de cadeaux pour l’occasion, attribuant une baisse de 60 pour cent des ventes à l’impact de la guerre sur l’économie et à la réduction du pouvoir d’achat des consommateurs qui en a résulté. ■