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La fiction sur Alda Merini, roman photo mélodramatique – Corriere.it

by Nouvelles
La fiction sur Alda Merini, roman photo mélodramatique – Corriere.it

2024-03-15 18:06:44

De Aldo Grasso

Le plus grand danger du biopic n’est pas tant celui de construire une « carte sainte » mais plutôt celui, bien plus insidieux, d’une parodie involontaire.

Bien sûr, allumez une fiction Alda Merini avec le soutien de Film Commission Torino Piemonte, c’est se priver de Milan, des Navigli, de tout l’iconographieparfois même folkloriques, qui accompagnaient le vie intense et tourmentée de la poétesse. On écrirait sur le poète. «Je vais devenir poète!», crie la petite Alda au visage de sa mère dans l’une des premières scènes de «Fou amoureux – Alda Merini» de Roberto Faenza (Rai1).

Nous sommes environ au milieu des années 40, immédiatement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la famille Merini est assise à la table de la cuisine pour discuter de l’avenir de cette petite fille exubérante. Faenza aime se lancer dans ces entreprises presque désespérées, toujours avec l’aura de la paternité pour le précéder et le justifier. Le plus grand danger de ces biographies n’est pas tant celui de construire un « saint » (Faenza est suffisamment armé pour éviter de tomber dans l’hagiographie) mais plutôt celui, bien plus insidieux, de parodie involontaire. Il suffit de s’introduire dans ce genre de cercle culturel que Giacinto Spagnoletti avait installé via del Torchio (c’était la maison où il vivait) et de voir des acteurs qui se présentent comme Giorgio Manganelli (avec qui Merini aura une relation dévastatrice ; pour s’échapper, il s’échappera dans une Lambretta à Rome), Maria Corti ou David Maria Turoldo pour respirer l’air n’est pas très revigorant de la caricature.

Le contraire du « santino » est le portrait duputain d’artisteavec tous les inévitables rebondissements rhétoriques de la souffrance (artistique et mentale), du tourment, des mauvais choix, clinique psychiatrique. Outre le fait que Rai Fiction devrait mettre un moratoire sur les biopics (cette année nous avons déjà arrangé Califano, Mameli, Margherita Hack), «Folle d’amore» tend à ressembler davantage aux drames du passé et du roman photo mélodramatique qu’à une histoire vivante, capable de capturer les nuances et les contours des protagonistes. Condenser un vita
incroyable et tumultueux comme celui du poète milanais dans un récit plat et statique, avec en plus une interprétation un peu brumeux de Laura Morante, ne rend pas pleinement hommage à la figure de Merini.

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15 mars 2024 (modifié le 15 mars 2024 | 16h06)



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