La cheffe des affaires politiques de l’ONU, Rosemary DiCarlo, a averti lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur l’Ukraine que “La fin par la Russie de sa participation à l’Initiative de la mer Noire” aggravera la crise alimentaire.
Moscou, en mettant fin à l’accord, a également retiré les garanties de sécurité pour les navires naviguant dans la partie nord-ouest de la mer Noire.
Mme DiCarlo a déclaré que depuis l’effondrement de l’accord, les prix des denrées alimentaires ont augmenté dans le monde entier, aggravant ainsi les crises agricole, énergétique et financière qui affectent déjà les personnes les plus vulnérables du monde.
Elle a souligné l’engagement de l’ONU à garantir que les aliments et les engrais en provenance d’Ukraine et de Russie puissent continuer à atteindre les marchés mondiaux.
Ce message a été relayé par le chef de l’humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, qui a rappelé que 362 millions de personnes dans 69 pays dépendent de l’aide pour survivre.
Il a indiqué que les prix mondiaux des céréales ont grimpé en flèche cette semaine, citant des informations du Programme alimentaire mondial (PAM). Mercredi, les prix à terme du blé et du maïs ont augmenté de près de 9% et 8% respectivement, et cette hausse des prix sera particulièrement ressentie par les familles des pays en développement déjà à risque.
Lundi dernier, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a profondément regretté la décision de la Russie de suspendre sa participation à l’initiative céréalière.
Lors d’un point de presse à New York, le chef de l’ONU a rappelé que cette initiative a assuré le passage en toute sécurité de plus de 32 millions de tonnes de denrées alimentaires depuis les ports ukrainiens, et que le Programme alimentaire mondial (PAM) a expédié plus de 725 000 tonnes pour soutenir les opérations humanitaires, “soulageant la faim dans certaines des régions les plus durement touchées du monde, notamment l’Afghanistan, la Corne de l’Afrique et le Yémen”.
