Après avoir reçu l’héritage de sa mère Elizabeth II, estimé à 360 millions de livres, la fortune de Charles III atteindra les 600 millions de livres (668 millions de francs), selon le Times. Un proche de la famille royale a déclaré que l’ancien prince de Galles avait mené une ambitieuse politique d’investissements afin de renflouer ses coffres après son divorce avec Diana. La séparation lui a coûté 17 millions de livres en 1996, mais il n’a pas repartit de zéro et a pu compter sur les ressources du Duché de Cornouailles, qui lui a été offert en 1952 lorsque sa mère est montée sur le trône. Ce patrimoine a été instauré au XIVe siècle pour donner une indépendance financière à l’héritier royal. Concrètement, Charles ne possède pas les actifs de ce fonds, mais perçoit ses profits jusqu’à son accession au trône. Sous sa direction, la taille du Duché a augmenté et dans son dernier rapport annuel, il compte plus d’un milliard de livres d’actifs, un record, pour des revenus reversés à l’héritier s’élevant à 23 millions de livres, soit une augmentation de plus de 40% en quinze ans.
En raison d’une tradition vieille de plusieurs siècles, Charles ne paiera aucun impôt sur l’héritage. Le château de Balmoral où la famille royale passe ses étés, et Sandringham font partie des propriétés héritées par Charles, contrairement à Buckingham ou Windsor, qui appartiennent à l’État. Les joyaux de la Couronne, propriétés de la nation, sont exclus des évaluations de la fortune royale, car ils représentent à eux seuls plusieurs milliards de livres.
L’État verse au souverain une subvention souveraine, une dotation représentant un quart des revenus générés par le Domaine de la Couronne, un vaste fonds composé d’actifs immobiliers, tels que des champs d’éoliennes en mer. Le reste revient au Trésor public. La dotation royale pour 2021-2022 a atteint 86,4 millions de livres.
La fortune royale inclut également le Duché de Lancaster, contrôlé par le souverain, qui a rapporté à la reine 24 millions de livres en 2022. Des véhicules de luxe, techniquement détenus par l’État mais utilisés par la famille royale, ainsi que des œuvres d’art, telles qu’un tableau de Claude Monet, Le Bloc, acheté pour 2000 livres par la reine mère après la guerre et désormais évalué à vingt millions de livres, s’ajoutent à l’ensemble. Résultat : la fortune de Charles s’élèverait à 1,8 milliard de livres (deux milliards de francs).
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