Une fois de plus, la France est en retard en ce qui concerne la vaccination contre le papillomavirus. Ce virus transmissible sexuellement entraîne des cancers du col de l’utérus, de la gorge ou du pénis. Au total, 6 400 cas sont recensés chaque année. Vous pouvez avoir un seul partenaire et l’attraper. Ce vaccin doit être administré avant d’avoir des rapports sexuels, c’est-à-dire à partir de la préadolescence.
La dernière campagne annoncée par le président de la République a été un échec, elle n’a pas eu d’effet. Plusieurs facteurs ont joué. Tout d’abord, l’autorisation des deux parents est nécessaire, ce qui devient compliqué dès qu’ils sont séparés. Ensuite, il y a de moins en moins de médecins scolaires, ce qui rend les campagnes de vaccination plus difficiles à organiser dans les collèges.
Un jeune adolescent a fait un malaise après sa vaccination, avant de décéder. Aucun lien n’a été établi mais bien évidemment, ce cas a refroidi les parents. Enfin, il y a les antivax et ceux qui mêlent la religion à tout. Certains estiment que, comme ce vaccin est lié à la sexualité, il ne concerne que ceux qui ont des vies débridées.
Les autres pays n’ont pas ce genre de réaction simpliste, voire primitive. Alors qu’en France 40% des filles de 11 à 14 ans sont vaccinées et seulement 10% des garçons, au Portugal 95%, en Angleterre 80%, de même qu’en Espagne, en Italie 60% et en Suède et aux Pays-Bas. Lors du dernier classement, il y a cinq ans, nous étions tout en bas du classement, 28e sur 31, juste devant le Kazakhstan, l’Arménie et la Bulgarie.
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2024-01-08 09:47:07