Nouvelles Du Monde

La France finira-t-elle comme l’Italie ? Que se passera-t-il après les élections

La France finira-t-elle comme l’Italie ?  Que se passera-t-il après les élections

2024-06-27 17:36:46

Pour certains, la France finira comme le Royaume-Uni avec le Brexit. Pour d’autres, c’est un scénario italien qui l’attend : gouvernements techniques, majorités fragiles et instabilité politique. Voyons ensemble pourquoi, à quelques heures du premier tour des élections législatives françaises, la panique s’empare de l’Europe.

Sur Eurofocus, le portail Adnkronos dédié à l’actualité de l’Europe et de l’Europe, on reparle des élections françaises. Le premier tour aura lieu le dimanche 30 juin, le deuxième après une semaine, le 7 juillet. Le pari de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, très critiqué au sein même de son parti, fait peur non seulement aux marchés, qui prévoient des mois, voire des années d’instabilité, mais aussi aux politologues, aux juristes, aux experts à divers titres sur des questions plus ou moins apocalyptiques. . Prenons les deux scénarios les plus intéressants. Le premier voit la victoire du Rassemblement national, que Marine Le Pen tient à définir comme ni de droite ni de gauche, mais uniquement de patriotique. La ligne du parti a toujours été eurosceptique et hostile à l’OTAN et aux États-Unis. Même si Macron conservait le pouvoir de décider de la politique étrangère et de défense du pays, un gouvernement et une majorité parlementaire aux mains de Jordan Bardella et de Le Pen lui rendraient la vie très difficile. C’est pourquoi certains comparent la décision du président de convoquer des élections anticipées à la décision de David Cameron de « concéder » le référendum sur le Brexit. Un mauvais pari qui devient alors incontrôlable et met le pays sur une trajectoire de collision avec son principal interlocuteur, à savoir l’Europe. Même si un Frexit peut être exclu, la défaite de Macron serait la défaite de son projet européen, qui va de la défense à la technologie, des réformes des marchés financiers à l’émission de dette commune. Dans les années à venir, la France sera l’une des épines dans le pied des institutions bruxelloises.

Lire aussi  Murcie, Carthagène et Calasparra, récompensées par le deuxième prix

Le deuxième scénario s’ouvre avec un parlement sans majorité. Ni la droite, ni la gauche, ni même le centre n’atteignent le seuil fatidique des 289 députés. Que se passe-t-il à ce moment-là ? Cela ne peut pas se faire comme en Espagne ou en Israël, et revenir rapidement aux urnes : le président ne peut dissoudre les chambres une seconde fois qu’au bout de 12 mois. Il faut donc, d’une manière ou d’une autre, former un gouvernement. Bardella a promis qu’il n’accepterait pas le rôle de Premier ministre sans une majorité claire (mais il reste à voir s’il reculerait réellement face à l’offre d’un siège aussi important). En France, ils ne sont pas habitués aux gouvernements d’union nationale. Les seules coalitions ont été créées entre des partis d’une même zone politique. Les macronistes passeraient-ils un accord avec la gauche maximaliste du nouveau front populaire ? Ou avec le Rassemblement national ? Pour le moment, cela semble très difficile.

Lire aussi  Iuel a évoqué le meilleur de l'année - toujours pas de place en finale du CE

Et puis il y a ceux, comme le journal politica.eu, qui imaginent un scénario italien. Comme Napolitano a appelé Mario Monti ou Mattarella avec Draghi, Macron pourrait convoquer Christine Lagarde, dont le mandat de présidente de la BCE expire en 2027, pour qu’elle devienne première ministre d’un gouvernement intérimaire et calme les marchés. Sinon vous, alors Jean Claude Trichet, qui est au moins à la retraite, un autre ancien banquier central mais un peu plus âgé. Alternativement, les noms de deux ou trois réservistes de la république sont évoqués, dont le centriste Charles de Courson, hommes politiques de longue date qui pourraient, tels des dompteurs dans un cirque, évoluer entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Mais personne ne sait comment un tel gouvernement pourrait, par exemple, préparer la loi de finances à l’automne et la faire voter ensuite par une Assemblée nationale divisée et querelleuse. Certes, un gouvernement technique français ne pourrait pas faire comme le gouvernement Monti : pas de réformes impopulaires, mais une gestion de l’ordinaire sans de grandes impulsions sur les retraites, les syndicats, les agriculteurs. Ce qui obligerait le Rassemblement national et le nouveau front populaire à renoncer à toutes leurs coûteuses promesses électorales.

Lire aussi  Le FC Barcelone gagne grâce au triplé de Lewandowski

Benjamin Morel, qui enseigne le droit public à l’université Panthéon-Assas, a expliqué au Figaro qu’un nouveau gouvernement sans majorité claire pourrait tomber d’ici une semaine, renversé par une motion de censure. Pour approuver le budget, il existe une « astuce » constitutionnelle, l’article 47, qui, en l’absence de vote parlementaire, permet que le budget soit adopté par ordonnance gouvernementale. Le problème est que, tôt ou tard, l’Assemblée et le Sénat devront se prononcer là-dessus. Et même la démission de Macron ne résoudrait pas le problème : s’il n’y avait pas de majorité au Parlement, un nouveau président ne changerait presque rien. Bref, dans cette 2024 devenue célèbre pour être l’année électorale la plus importante des dernières décennies, le vote qui peut bouleverser l’équilibre européen est le seul qui n’était pas programmé, à savoir celui français. Sur Eurofocus, nous le suivrons étape par étape, alors ne manquez pas nos podcasts et nos insights sur notre site Internet.



#France #finiratelle #comme #lItalie #passeratil #après #les #élections
1719503057

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT