La France s’impose facilement face à l’Italie et se prépare pour les quarts de finale de la Coupe du monde de rugby 2023

La France s’impose facilement face à l’Italie et se prépare pour les quarts de finale de la Coupe du monde de rugby 2023
Coupe du monde de rugby 2023 en Francedossier

Sans trembler contre une faible opposition, les Bleus se sont imposés 60-7 sur la pelouse du Groupama Stadium sans déplorer de blessés. Une soirée parfaite avant un quart de finale au sommet, peut-être contre l’Afrique du Sud.

Afin de garantir une certaine équité, dans la Coupe du monde version ballon rond, les derniers matches de chaque poule se déroulent le même jour, à la même heure et par conséquent, pas au même endroit. L’ovalie ne l’entend pas de cette oreille qui, certainement pour complaire aux télés du monde entier, opte pour des rencontres décalées. En même temps, on ne va pas non plus en faire tout un fromage, du moins en ce qui concerne la poule A, tant le verdict ne laissait planer qu’une équivoque pour le moins théorique. En arrivant sur la verte pelouse du Groupama Stadium, les Bleus et les Blancs connaissaient donc le score du Nouvelle-Zélande-Uruguay, disputé la veille. Un match où, à la surprise générale (mais non, on déconne) l’équipe à la fougère avait signé une de ces énièmes victoires si écrasantes (73-0) depuis le début de l’épreuve, qu’à force de spectacles dénués de dramaturgie, on se surprenait à bailler avant le coup de sifflet final.

Avec des Blacks en tête du classement, à 15 points – mais vaincus en ouverture le 8 septembre -, les Bleus n’apprenaient en vérité rien de nouveau : il leur fallait battre l’Italie (ou faire match nul, ou perdre avec les points de bonus offensif et défensif, ou déclencher artificiellement sur la région Rhône-Alpes un nouveau typhon, comme celui au Japon en 2019, qui avait privé l’Italie de Sergio Parisse d’une ultime rencontre… face à la Nouvelle-Zélande – la boucle est bouclée) pour éliminer leur adversaire du soir et franchir ainsi, en pole position, l’ultime obstacle les séparant d’un quart de finale qui, depuis le tirage au sort des poules, leur paraissait promis. Ce que Grégory Alldritt appelait entrer «dans le vif du sujet». Et ce qui fut dit fut fait.

Un cru bordelais prometteur

Ridiculisée une semaine auparavant par la Nouvelle-Zélande, on imaginait bien que l’Italie voudrait tomber avec les honneurs. Mais une fois encore, un gouffre séparait les deux équipes, la France prenant son adversaire à la gorge d’emblée pour ne quasiment jamais desserrer l’étreinte. A 60-7 TTC (et 31-0 à la mi-temps), le résultat résume justement la domination écrasante d’une équipe qui n’aura eu besoin que d’une vingtaine de minutes pour plier l’affaire en inscrivant sur les ailes les trois premiers de ses huit essais. Supérieure dans tous les secteurs, face à des Italiens prodigieusement indisciplinés (seize fautes), qui mirent près d’une demi-heure à (mal) négocier un premier ballon d’attaque, quand ils ne venaient pas s’écraser sur une défense intraitable, la France remplit donc son contrat en réussissant un sans-faute en phase de poule avec quatre victoires en autant d’apparitions.

De la dernière cuvée lyonnaise, en outre, il faudra retenir la prééminence d’un cru bordelais pourvoyeur de talents, en lieu et place de l’habituelle hégémonie toulousaine. Scrutée avec attention, la charnière composée de Maxime Lucu et Matthieu Jalibert (auteur de plusieurs initiatives tranchantes, avec un essai au passage) a confirmé qu’elle pouvait – dans l’attente hypothétique du retour de saint-Dupont – dupliquer en sélection nationale le rendement en Top 14 auquel elle habitue ses supporteurs. Appelé de la dernière heure, le jeune ailier Louis Bielle-Biarrey a continué de marquer des points au sens propre (cinq – ce qui le fait tourner en six apparitions a quasiment une moyenne d’un essai par match) et figuré (en multipliant les initiatives).

Soirée de Gala

Tandis que, rentré à dix-neuf minutes du terme, Yoram Moefana a rappelé ce qu’il fallait entendre par le mot «finisseur», cher à Fabien Galthié, en inscrivant les deux derniers essais finissant de corser l’addition. Ça plus deux nouveaux plongeons dans l’en but de l’intenable Damian Penaud, recrue bordelaise de la saison 2023/24 – ce qui porte son total en bleu à trente-cinq essais et en fait le deuxième meilleur marqueur de l’histoire du rugby international français, désormais sur les talons de Serge Blanco – et l’on comprend l’extase du public qui, soucieux d’honorer la «ville des lumières» qui est la sienne, allumait son téléphone portable en début et fin de match, tout en respectant le rituel victorieux consistant à entonner le «Freed from Desire» de Gala. Tout comme le fut la soirée (de gala).

Place maintenant aux choses sérieuses, si l’on peut dire, la «vraie» Coupe du monde débutant désormais dans une semaine, le 15 octobre, en quart de finale, sans doute face à l’Afrique du Sud au Stade de France. Où, même d’un seul point, une victoire validerait définitivement le potentiel d’un XV de France jusqu’à nouvel ordre pleinement maître de son sujet. Sinon de son destin.

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