La fulgurante ascension de BYD : le numéro 1 chinois des voitures électriques

L’économie chinoise peine à se redresser. Depuis la crise sanitaire, qui a été particulièrement douloureuse sur les plans humain et financier, le pays connaît un ralentissement économique sans précédent qui perturbe les marchés. Cependant, une entreprise chinoise se démarque : BYD. En mai dernier, ce constructeur spécialisé dans les véhicules électriques et hybrides a battu son record de ventes mensuelles avec 240 220 voitures vendues.

Mieux encore pour cette entreprise chinoise : alors qu’il lui a fallu treize ans pour vendre un million de véhicules, elle a réussi à doubler ce chiffre en six mois, et à atteindre 5 millions en neuf mois. Avec ces ventes spectaculaires, BYD est maintenant le premier constructeur chinois sur le marché des voitures électriques, avec une part de marché de 37 % en 2022, selon Les Échos. Il se positionne ainsi en deuxième place tous constructeurs confondus, juste derrière Tesla.

Cette montée en puissance de BYD fait trembler la Chine, et représente-t-elle une menace pour l’économie européenne ? “L’Allemagne est la première à en souffrir”, affirme-t-on.

Pour célébrer cette ascension fulgurante, le président fondateur de BYD, Wang Chuanfu, a organisé une grande cérémonie avec discours. Et il ne cache pas ses ambitions, allant même jusqu’à dire : “Je crois que le temps est venu pour les marques chinoises” et “Les Chinois ressentent le besoin de voir une marque chinoise devenir mondiale.” Le ton est donné.

Lors de cette cérémonie, une vidéo a été diffusée, dans laquelle il est clairement dit : “démolir les vieilles légendes et créer de nouvelles marques de classe mondiale.” Un appel à un renouveau de l’industrie automobile chinoise ? Il semblerait bien, et les autres constructeurs du pays ont bien compris le message. “Je me sens fier pour l’industrie automobile chinoise. Nous devons tous apprendre du succès de BYD”, a réagi William Li, PDG de Nio.

Cependant, la forte concurrence sur le plus grand marché automobile mondial ne facilitera pas la tâche des entreprises chinoises.

Tesla et Volkswagen sont aux aguets

Depuis le début de l’année, la concurrence sur le marché automobile chinois est féroce, notamment avec Tesla. Le constructeur automobile américain, qui possède une grande usine à Shanghai, a réduit les prix de sa berline Model S et de son SUV Model Y de 70 000 yuans (près de 9 000 euros). Volkswagen a également suivi cette tendance, avec des réductions de prix de 2 000 à 7 000 euros sur certains modèles. Au niveau local également, les offres bénéficient de fortes réductions : Nio, XPeng et Li Auto. Au total, plus d’une trentaine de constructeurs ont décidé d’instaurer des remises tarifaires allant jusqu’à 40 %.

C’est l’occasion pour les constructeurs chinois de s’implanter en Occident. Plusieurs marques comme MG ont déjà réussi à s’installer. Quant à BYD, elle fait ses débuts en Europe, mais il est encore trop tôt pour déterminer si le succès sera au rendez-vous.
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