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La gestion de l’office HLM de Bobigny critiquée

by Nouvelles

Une situation financière jugée inquiétante, quelques irrégularités (lire ci-dessous), mais aucune infraction ne nécessitant un signalement à la justice pénale. C’est ce qui ressort du rapport de la chambre régionale des comptes (CRC), qui s’est penchée depuis 2004 sur la gestion de l’office public de l’habitat (OPH) de Bobigny et ses 3600 logements. Selon la CRC, le bailleur â?? qui fait l’objet d’un plan de retour à l’équilibre depuis 1999 et jusqu’à fin 2012 â?? conserve une « situation financière qui apparaît précaire » en raison de l’augmentation des charges de personnel (+ 28% entre 2004 et 2008) et de « la maîtrise toujours insuffisante des impayés de loyer ».

Les juges prévoient surtout « un accroissement considérable de la dette » de 120 Mâ?¬, dû aux opérations de renouvellement urbain en cours et au rachat à Icade de 500 logements l’an dernier. Et ce, alors que l’OPH dispose d’une capacité d’autofinancement très faible qui serait quasi-nulle sans la subvention exceptionnelle de la ville versée chaque année. « Toute dérive des coûts romprait l’équilibre financier et impliquerait soit une hausse des loyers des résidants, soit une dégradation des prestations », prévient la CRC.

Le directeur général de l’office, Julien Dion, se veut rassurant. « Les difficultés signalées, on les gère chaque jour. La CRC ne nous a rien appris. Il n’y a aucun risque de surendettement et de cessation de paiement, souligne-t-il. Nous avons une grosse charge d’activités sur un calendrier court, mais nous sommes super encadrés avec des contrôles de la mairie, de la caisse de garantie du logement locatif social et de la mission interministérielle d’inspection du logement social (Milos). »

Le responsable dément par ailleurs une explosion des charges de personnel. Selon lui, l’augmentation de 28% s’explique par le report sur le budget général d’une partie des salaires des 24 agents d’accueil qui, jusqu’en 2009, était récupérée au titre des charges locatives. Un détail qui n’a pourtant pas échappé à la CRC selon qui cette récupération de charges a été effectuée pendant des années « dans des conditions juridiques fragiles » et a entraîné un surcoût global pour les locataires (672000 â?¬ pour la seule année 2007).

Le choix assumé de ne pas expulser pour dette de loyer

Autre avertissement des magistrats financiers : une « sous-utilisation » de la centaine d’agents de l’office qui « travaillent 1519 heures par an, alors que la durée légale du travail est de 1607 heures », soit « un surcoût budgétaire équivalent à cinq emplois ». Sur ce point, le président de l’OPH, José Moury, par ailleurs conseiller municipal PC, défend un choix : « Les agents de l’office ont des métiers très difficiles avec des confrontations régulières avec les locataires. Ils ne peuvent être plongés dans des situations tendues en permanence. »

Quant à la décision par l’office de ne pas expulser les locataires connaissant d’importants arriérés de paiement, elle est également assumée. « La CRC est dans son rôle, mais à Bobigny, on se bat contre les expulsions, souligne José Moury. Cela ne joue qu’à la marge sur nos comptes. Et nous avons mis en place un dispositif pour mieux détecter, puis aider les locataires endettés. »

2011-07-04 10:00:00
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