La graisse du ventre n’augmente pas le risque de diabète pour tous, mais peut en protéger certains (nouvelle étude)

New York : Alors que la sagesse conventionnelle soutient que le stockage de la graisse autour de votre ventre vous expose à un risque accru de diabète de type 2, une nouvelle étude surprenante suggère que cela pourrait ne pas être vrai pour tout le monde.

L’étude, publiée dans la revue scientifique eLife, a montré que des variations naturelles de nos gènes peuvent amener certaines personnes à stocker de la graisse au niveau de la taille mais aussi à les protéger du diabète.

“Il existe de plus en plus de preuves d’une obésité métaboliquement saine. Dans cette condition, les personnes qui seraient normalement à risque de maladies cardiovasculaires et de diabète parce qu’elles sont obèses sont en fait protégées contre les effets néfastes de leur obésité. Dans notre étude, nous avons trouvé un lien génétique qui peut expliquer comment cela se produit chez certains individus », a déclaré le chercheur Mete Civelek, du Center for Public Health Genomics de l’Université de Virginie aux États-Unis.

“Il est important de comprendre les différentes formes d’obésité pour adapter les traitements aux personnes à haut risque d’effets indésirables de l’obésité”, a ajouté Civelek.

L’obésité abdominale est l’une des mesures que les médecins utilisent pour déterminer si un patient est atteint du syndrome métabolique. Ceci est souvent calculé en comparant les mesures de la taille et des hanches du patient.

Mais la recherche suggère que, pour au moins certains patients, ce n’est peut-être pas aussi simple. À l’avenir, les médecins voudront peut-être vérifier les gènes d’un patient pour déterminer la meilleure façon de guider la personne sur la voie d’une bonne santé.

Ils pourraient donner la priorité à la perte de poids pour les patients dont les gènes les exposent à un risque accru, mais y accorder moins d’importance pour les patients présentant des variantes génétiques protectrices.

“Nous avons constaté que parmi les centaines de régions de nos génomes qui augmentent notre propension à accumuler un excès de graisse dans notre abdomen, il y en a cinq qui ont un rôle inattendu”, a déclaré l’auteur principal Yonathan Aberra, doctorant au Département de génie biomédical de l’UVA.

“À notre grande surprise, ces cinq régions diminuent le risque de diabète de type 2 pour un individu.”

Au fur et à mesure que la médecine devient plus sophistiquée, la compréhension du rôle des variations génétiques naturelles jouera un rôle important pour garantir que les patients reçoivent les traitements les meilleurs et les plus adaptés.