La hausse des prix alimentaires devrait ralentir la croissance économique de la région MENA en 2023, selon un rapport de la Banque mondiale. Le PIB devrait baisser de 5,8% en 2022 à 3% en 2023, tandis que la hausse des prix des produits alimentaires devrait aggraver l’insécurité alimentaire, touchant près d’une personne sur cinq dans les pays en développement de la région MENA. Les recommandations du rapport comprennent des transferts ciblés en espèces et en nature, ainsi que des mesures pour améliorer les dispositions relatives au congé parental et la garde d’enfants.

L’économie marocaine continue de susciter l’intérêt des organismes économiques internationaux. La Banque mondiale vient ainsi de publier ses prévisions de croissance pour le Maroc pour les trois prochaines années. Selon l’institution financière, le Royaume devrait connaître une hausse significative de son PIB, atteignant un taux de croissance de 3,1% en 2023. Cette prévision encourageante pour le développement économique du Maroc témoigne des avancées réalisées ces dernières années ainsi que de la résilience de l’économie marocaine face aux défis mondiaux. Cet article s’intéresse de plus près à l’analyse de la Banque mondiale et met en lumière les différentes perspectives d’avenir pour le pays en matière de développement économique.


Selon un rapport de la Banque mondiale sur la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, les économies de cette région devraient connaître une croissance plus lente en 2023, en raison de la hausse à deux chiffres des prix alimentaires qui exerce une pression supplémentaire sur les ménages pauvres, qui pourraient être touchés par l’insécurité alimentaire sur plusieurs générations. Le PIB régional devrait passer de 5,8 % en 2022 à 3 % en 2023, tandis que la croissance du PIB réel par habitant devrait ralentir pour atteindre 1,6 % en 2023. 8 pays sur 16 ont enregistré une inflation à deux chiffres ou plus, touchant surtout les ménages pauvres, qui consacrent une plus grande part de leur budget à l’alimentation que ceux qui sont plus aisés. Les comptes courants des pays importateurs ont été malmenés par la hausse du prix des produits alimentaires et du pétrole, dont l’essentiel est importé. Le rapport estime que près d’une personne sur cinq vivant dans les pays en développement de la région MENA pourrait souffrir d’insécurité alimentaire en 2023, environ 8 millions d’enfants de moins de 5 ans faisant partie de la cohorte qui sera confrontée à la faim. Les besoins de financement pour lutter contre l’insécurité alimentaire grave se chiffrent en milliards de dollars par an, mais le rapport démontre que l’argent seul ne suffit pas. Il propose alors des moyens d’action qui pourraient aider à atténuer l’insécurité alimentaire avant qu’elle ne dégénère en une crise, tels que des transferts ciblés en espèces et en nature, des mesures destinées aux mères et des données plus récentes et de meilleure qualité sur la situation sanitaire et nutritionnelle des enfants, ainsi que d’un meilleur accès à l’information administrative pour atteindre plus facilement les populations vulnérables. Le rapport souligne également l’importance d’accroître la résilience des systèmes alimentaires et de renforcer les chaînes d’approvisionnement.