La junte nigérienne demande le soutien de la Guinée pour affronter les défis à venir

La junte nigérienne demande le soutien de la Guinée pour affronter les défis à venir

Afrique de l’Ouest

La junte nigérienne sollicite le soutien de la Guinée

Le chef d’État guinéen, dont le régime est également issu d’un coup d’État, a rencontré samedi à Conakry une délégation de la junte nigérienne dirigée par Moussa Salaou Barmou.

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Des manifestants dénoncent les sanctions de la Cedeao, à Niamey, le 3 août 2023.

AFP

Une délégation de la junte du Niger a été reçue à Conakry par les autorités militaires guinéennes, à qui elle a demandé un soutien renforcé pour faire face aux défis à venir. Le régime militaire à Niamey est en effet menacé par une intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a rapporté la télévision publique guinéenne.

Le chef d’État guinéen, le colonel Mamadi Doumbouya, dont le régime est également issu d’un coup d’État en septembre 2021, a rencontré cette délégation samedi à Conakry, conduite par le général Moussa Salaou Barmou, a annoncé la télévision guinéenne samedi soir.

Soutien au CNSP

Le général Barmou a déclaré être venu « remercier les autorités guinéennes pour leur soutien au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui a pris le pouvoir au Niger pendant cette période difficile que traverse le pays ». « Nous étions très préoccupés avec le peuple nigérien après certaines dérives sur le plan sécuritaire, elles-mêmes liées à des problèmes de corruption endémique. Il était donc important, pour la sauvegarde de notre nation, que nous prenions nos responsabilités afin de préserver notre partie », a-t-il ajouté, faisant référence au renversement du président nigérien élu Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier.

Dans un communiqué fin juillet, Conakry avait exprimé son désaccord concernant les sanctions préconisées contre Niamey par la CEDEAO, y compris l’intervention militaire. Conakry avait également demandé à la CEDEAO de reconsidérer sa position. Le Mali et le Burkina Faso, également dirigés par des militaires, ont également affiché leur solidarité avec Niamey.

Position de la CEDEAO

La visite samedi de la délégation nigérienne intervient deux jours après un sommet de la CEDEAO à Abuja, où les dirigeants ont affirmé privilégier une résolution de la crise par la voie diplomatique, tout en ordonnant le déploiement en dernier recours d’une “force en attente” pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Une réunion prévue initialement samedi au Ghana des chefs d’état-major de la CEDEAO, afin de faire part à leurs dirigeants “des meilleures options” pour donner suite à cette décision de déploiement de leur “force en attente”, a été reportée sine die.

Parallèlement, une médiation de chefs religieux nigérians a rencontré samedi à Niamey des membres du régime militaire. Le chef de la junte guinéenne, le colonel Doumbouya, qui s’est fait investir président après avoir renversé Alpha Condé, s’est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de deux ans à partir de janvier 2023.

(AFP)




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