La justice cite Taylor Swift pour débouter Metallica face à son assureur

Un tribunal américain a montré sa culture musicale cette semaine en citant des paroles de Taylor Swift pour rejeter la demande des rockeurs de Metallica, qui voulaient que leur assureur couvre leurs concerts annulés pendant la pandémie.

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Le groupe avait dû annuler six concerts en Amérique du Sud en 2020 en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Un manque à gagner de trois millions de dollars, qu’ils voulaient faire couvrir par leur assurance.

Cependant, la cour d’appel de Los Angeles a rejeté leur demande, rappelant que le contrat excluait les pertes dues aux “maladies infectieuses”.

Metallica affirmait que les annulations pouvaient être liées à d’autres raisons que la pandémie, puisque les concerts ont repris en 2022 malgré la présence continue du virus.

Avec esprit, les juges ont rejeté les membres de l’album “…And Justice For All” en paraphrasant la reine de la pop, Taylor Swift, et son tube “All Too Well”.

“We were there. We remember it all too well,” ont-ils écrit dans leur décision publiée lundi, comme dans la chanson. Autrement dit: “nous étions là, nous ne nous en souvenons que trop bien.” Si la justice est aveugle, elle semble loin d’être sourde.

“En mars 2020, il n’y avait pas de vaccin contre le Covid-19 ni de traitement. Les ventilateurs étaient insuffisants. (…) Les patients étaient soignés dans des tentes installées sur les parkings des hôpitaux”, a détaillé la cour.

“Les pays d’Amérique du Sud ont suspendu les visas et ont fermé leurs frontières uniquement à cause du Covid-19,” ont rappelé les juges. “Il est absurde de penser que les fermetures n’étaient pas liées au Covid-19.”

La reprise des concerts en 2022 s’est faite dans un contexte totalement différent, après la mise en vente des vaccins, a souligné la cour.

“Le fait que les gouvernements aient choisi de lever les restrictions à ce moment-là, deux ans après la découverte du Covid-19, ne remet aucunement en question les motifs qui ont justifié les restrictions de voyage au début de la pandémie,” ont estimé les juges.

Déjà rejeté en première instance, le dossier se termine donc sur une note amère pour Metallica, qui en retirera peut-être une leçon: si la justice est aveugle, elle semble loin d’être sourde.