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La justice française envisage de redonner « l’honneur » à un homme guillotiné en 1957

La justice française envisage de redonner « l’honneur » à un homme guillotiné en 1957

Jacques Fesch, 27 ans, a été exécuté par guillotine le 1er octobre 1957. (Représentation)

Paris:

La plus haute cour d’appel de France a examiné jeudi la demande sans précédent d’un homme visant à rétablir « l’honneur » de son père après son exécution par guillotine en 1957 pour avoir tué un policier lors d’un vol à main armée.

La France, qui a aboli la peine capitale en 1981, permet aux criminels condamnés d’exiger une « réhabilitation juridique » après avoir purgé leur peine – un droit étendu en 2020 aux descendants des condamnés mis à mort.

Jacques Fesch, 27 ans, a été guillotiné le 1er octobre 1957 pour avoir tué l’officier Jean-Baptiste Vergne, 35 ans, lors d’un vol à main armée trois ans plus tôt.

“Obtenir sa réhabilitation ne signifie pas effacer ce qu’il a fait”, a déclaré Gérard Fesch, 69 ans, qui, même s’il n’a jamais connu son père, défend sa cause depuis des années.

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Le Conseil constitutionnel, la plus haute autorité constitutionnelle de France, a rejeté sa tentative de 2020 d’obtenir la grâce de son père, affirmant que les personnes exécutées pour leurs crimes “étaient incapables de remplir les conditions” requises par la loi pour prouver qu’elles méritaient de retrouver leur ancien statut d’avant le crime. en société.

Le Parlement français a ensuite adopté fin 2020 une loi autorisant les descendants à formuler une demande au nom de leurs proches tués.

‘Deuxième chance’

Décrit comme « paresseux et vantard » par le tribunal qui l’a condamné, Jacques Fesch s’est tourné vers la religion dans un repentir dramatique alors qu’il était dans le couloir de la mort, que certains catholiques français jugent aujourd’hui digne d’être béatifié.

Les descendants ont désormais déposé une demande de réhabilitation auprès de la Cour de cassation, la plus haute cour d’appel de France.

Dans leur avis sur l’affaire – que le tribunal n’est pas obligé de suivre – le ministère public estime qu’il n’existe aucune preuve “établissant” que Jacques Fesch ait fait amende honorable auprès de la société ou de ses victimes avant sa mort.

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Quant à son “élévation religieuse”, les procureurs ont estimé que si Fesch “est devenu un modèle pour les autres après sa mort, cela était indépendant de sa volonté”, dans l’avis transmis au tribunal et consulté par l’AFP.

Mais l’avocat de Gérard Fesch a dit espérer une “décision historique” de la plus haute cour d’appel de France rendant “l’honneur à un homme dont la transformation en prison avant son exécution sert d’exemple”.

La Cour de cassation a l’opportunité de “condamner légalement la peine de mort”, a déclaré l’avocat Patrice Spinosi, ajoutant que l’exécution “nie toute possibilité de réparation”.

La décapitation à la guillotine était le moyen officiel de peine capitale en France depuis la Révolution française jusqu’à la dernière exécution du pays en septembre 1977.

Juste avant son exécution, Jacques Fesch avait écrit une lettre à son « fils Gérard » disant : « Qu’il sache que même s’il ne peut pas être mon fils légalement, il est dans la chair et son nom est gravé dans mon cœur. »

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Pour Gérard Fesch, cette affaire ne concerne pas seulement son père.

“Il s’agit de se rappeler que chacun peut se repentir et se racheter”, a-t-il déclaré.

“Une seconde chance existe, même si, malheureusement, il n’en a pas eu”.

(À l’exception du titre, cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de NDTV et est publiée à partir d’un flux syndiqué.)

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