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La kétamine : une nouvelle drogue de fête en expansion

La kétamine : une nouvelle drogue de fête en expansion

Dans quelques années, cela pourrait devenir comme le crack.

Cependant, du côté du parquet, il n’y a pas de saisies de cette substance localement. Pas de trace de trafic. Pour l’instant, son utilisation semble être limitée aux “milieux festifs”, note-t-on au Carrud, le Centre d’accueil et d’accompagnement pour la réduction des risques liés à la consommation de drogues, basé à Angoulême. Dans les free et les rave-party organisées en plein air, l’utilisation de cet anesthésiant est courante depuis de nombreuses années. “Les consommateurs sont faciles à reconnaître”, indique le spécialiste en addictologie Philippe Batel. “Ils restent littéralement collés à la piste de danse”. L’Observatoire français des drogues précise également que “depuis la fin des années 2010, son utilisation s’est étendue à des personnes fréquentant divers établissements festifs (clubs en milieu urbain, festivals, bars)”.

Cet automne en Charente, deux patients ont été hospitalisés à l’unité de sevrage complexe de Camille-Claudel pour une addiction à la kétamine. Il n’y en avait pas eu en 2022. Il s’agit d’un “ancien teufeur” et de “polytoxicomanes”. Parmi eux, l’un d’entre eux a par exemple essayé de se sevrer du crack avec ce produit.

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Effet dissociatif

Avec la kéta, à faible dose, l’effet recherché est un effet stimulant. “Cela augmente l’empathie et l’euphorie”, décrit Philippe Batel. À plus forte dose, on note des effets dissociatifs. “Sous kétamine, vous pouvez être pleinement conscient mais avoir l’impression que votre tête est dans un coin de la pièce et que le reste de votre corps est dans un autre”. Selon le site drogues-info-service, les effets peuvent durer de 40 minutes à 4 heures. Elle est consommée par inhalation comme la cocaïne. “Elle peut également être injectée, mais cela entraîne une perte de conscience très rapide car c’est un sédatif anesthésiant.” À Ruffec, le jeune toxicomane avait été appréhendé dans les toilettes d’un restaurant, presque inconscient après s’être injecté la substance avec une seringue. L’addictologue souligne également son utilisation lors de contextes de chemsex (rapports sexuels sous drogues) et de consommation collective pour “partager un délire à deux”, un peu comme avec le LSD.

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Si la consommation est encore limitée aux milieux festifs, Julie Duclerc du Carrud d’Angoulême estime que “cela risque de ne pas durer”. “Dans quelques années, cela pourrait devenir comme le crack. C’est un peu plus cher (environ 40€ le gramme), mais il est très facile d’en obtenir sur Internet”, prévient-elle.

Difficile à traiter

Selon Philippe Batel, le traitement de cette addiction est encore compliqué. “Il n’y a pas de médicaments qui réduisent le craving (l’envie irrépressible de consommer). Nous travaillons sur le plan motivationnel, accompagnons sur un projet de changement. Nous travaillons également sur le rapport bénéfices-risques. La kétamine provoque notamment des troubles de l’équilibre, souvent les consommateurs tombent et se blessent. À l’examen, on voit des personnes couvertes de bleus. Il y a un affaissement du tonus musculaire.” Cependant, cette drogue s’avère moins addictive que l’héroïne ou le crack.

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#Kétamine #éviter #contagion #Charente
2023-10-29 13:21:50

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