La levée des critères d’exclusion pour les expatriés européens: une victoire pour Héma-Québec

La levée des critères d’exclusion pour les expatriés européens: une victoire pour Héma-Québec

De nombreux expatriés européens ont déjà pris rendez-vous pour donner leur sang depuis le 4 décembre, car ils étaient exclus depuis des décennies en raison de la “maladie de la vache folle”.

« C’est quelque chose qui me tenait vraiment à cœur, alors quand j’ai appris que je pouvais enfin donner, j’ai tout de suite pris rendez-vous », s’enthousiasme Jessie Knight, une expatriée anglaise qui vit à Québec depuis deux ans.

Depuis son arrivée au Québec, Mme Knight s’est régulièrement renseignée pour savoir si les critères de don avaient changé afin qu’elle puisse participer aux collectes.

Et vendredi 8 décembre, elle a enfin pu donner son sang.

Avant lundi dernier, les personnes qui avaient voyagé ou vécu dans certains pays européens, tels que la France et le Royaume-Uni, dans les années 1980 et 1990 étaient considérées à risque de transmettre par transfusion la maladie de Creutzfeldt-Jakob, plus communément appelée la «maladie de la vache folle». Mais depuis le 4 décembre, ils peuvent enfin participer aux collectes d’Héma-Québec.


Photo fournie par Alexandra Taudon-Levy

Levée des critères

L’organisme Héma-Québec a obtenu l’autorisation de Santé Canada de retirer de sa liste de critères d’exclusion celui qui concerne la potentielle exposition à la maladie qui provoque une forme de dégénérescence du système nerveux qui s’avère fatale.

« Après plusieurs années sans nouveaux cas, en s’appuyant sur des estimations statistiques démontrant un risque pratiquement nul de nouvel événement de transmission, les experts estiment aujourd’hui qu’il est sécuritaire de ne plus appliquer cette interdiction », a déclaré le Dr Marc Germain, vice-président aux affaires médicales et innovation à Héma-Québec.

Hâte de donner

Alexandra Taudon-Levy, une expatriée française qui vit à Longueuil depuis près d’un an et qui donnait son sang, des plaquettes et plasma depuis l’âge de 19 ans en France, se réjouie aussi d’enfin pouvoir y participer ici.

« Comme je suis O négatif, je suis donneur universel donc je sais que c’est un peu le jackpot. Quand je suis arrivée ici, j’ai voulu donner, mais on m’a dit que je ne pouvais pas, vu que je suis Française », poursuit cette maman de 34 ans, qui avait le cœur brisé de ne pas pouvoir participer aux collectes de sang de l’école de son fils.

Comme elle, Jessie Knight espère que cela poussera les immigrants européens à prendre rendez-vous pour participer aux collectes.

« C’est vraiment important, ça peut sauver des gens. Le sang, ce n’est pas quelque chose qu’on peut fabriquer, il faut que ça vienne des dons », poursuit-elle.

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2023-12-09 03:30:00

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