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La Ligue arabe change de position sur le Hezbollah, selon des rapports

La Ligue arabe change de position sur le Hezbollah, selon des rapports

Des informations publiées ce week-end suggèrent que la Ligue arabe est en train de modifier sa position à l’égard du Hezbollah. Selon ces informations, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, s’est entretenu longuement avec Mohammed Ra’ad, membre du Hezbollah au parlement libanais. « Zaki aurait déclaré qu’il ne devrait pas y avoir d’escalade supplémentaire et que le Liban devrait choisir un nouveau président pour occuper le poste longtemps vacant », a rapporté le New Arab.

De nombreuses spéculations circulent sur le fait que cette décision signifie que la Ligue arabe ne considère plus le Hezbollah comme un groupe terroriste. Cependant, il n’est pas encore clair si cela reflète une tendance régionale parmi les membres de la Ligue ou s’il s’agit simplement d’une mesure destinée à informer la Ligue des inquiétudes concernant une éventuelle guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban.

Selon le journal libanais Al-Akhbar, considéré comme proche du Hezbollah, Zaki était en visite dans le pays et a tenu plusieurs réunions importantes. Il s’est notamment entretenu avec le commandant de l’armée libanaise et plusieurs autres factions.

« La rencontre la plus importante a eu lieu avec le chef du bloc de la Loyauté à la Résistance, le député Mohammad Raad », a indiqué le journal. « Il s’agissait du premier contact entre les deux parties depuis plus de dix ans, d’autant plus que la Ligue arabe avait accepté la demande saoudo-émiratie et approuvé en 2016 la classification du Hezbollah comme organisation terroriste. »

Selon ce rapport, « en ce qui concerne le contenu, les sources ont révélé que « Zaki a informé le Hezbollah que l’université a décidé de retirer la désignation de terroriste contre lui, et qu’elle estime qu’il a un rôle majeur dans l’avenir du Liban ». Il a également appelé à accélérer les élections présidentielles, soulignant la difficulté d’élire l’un des candidats connus, et considérant que « la solution est de se mettre d’accord sur la troisième solution ».

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Des membres du Hezbollah (crédit : REUTERS)

« Bien que le représentant Raad n’ait pas commenté la question de la classification des partis, il a répété dans le dossier présidentiel la position en faveur de [presidential candidate] Franjieh souligne l’ouverture à toute discussion, mais l’autre partie refuse le dialogue.

Cette section du rapport semble illustrer que le contexte plus large n’est pas le conflit éventuel avec Israël, mais bien la politique libanaise.

Ce rapport laisse planer une certaine confusion. « Les États membres de la Ligue ont convenu que l’étiquette du Hezbollah comme organisation terroriste ne devrait plus être utilisée », a déclaré Zaki. « La désignation du Hezbollah comme organisation terroriste ne s’applique plus… la Ligue arabe ne tient pas de listes de terroristes et ne cherche pas activement à désigner des entités de cette manière », a-t-il indiqué. J’ai cherché le rapport original d’Al-Qahera sur cette déclaration et je ne l’ai pas trouvé. Il s’agit apparemment d’une traduction d’un court extrait vidéo.

Les politiciens libanais s’opposent aux actions du Hezbollah

Il convient de noter que les politiciens libanais qui ont rencontré Zaki ont rejeté les actions du Hezbollah, qui s’orientent vers une guerre avec Israël. Le média Lebanon24 a noté que « le chef du parti des Phalanges a souligné son rejet de la monopolisation par le Hezbollah des décisions sur la guerre et la paix et de l’entraînement du Liban dans une guerre qui ne lui apportera que des tragédies. Il a prouvé qu’il n’a pas servi et ne servira pas Gaza ou la solution à deux États qui accorde aux Palestiniens leur droit à une patrie viable, qui est la seule issue pour arrêter la guerre et stabiliser la région ».

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Le journal pro-Hezbollah Al-Mayadeen a également qualifié la visite de Zaki de coup d’arrêt à huit ans durant lesquels le Hezbollah était considéré comme un groupe terroriste par la Ligue. « Zaki a souligné que la question de la guerre dans le sud a pris beaucoup de temps dans les communications, exprimant son espoir que les choses ne se détérioreront pas car « les preuves venant du côté israélien sont inquiétantes et expriment un désir d’étendre la guerre au Liban, ce que rejette la Ligue arabe », a indiqué le rapport. C’est important car cela montre que l’objectif de la Ligue est d’empêcher un conflit plus large.

Dans la plupart des cas, il n’existe aucune preuve claire que la Ligue arabe ait officiellement changé sa position. D’un autre côté, la décision de Zaki semble intervenir alors que la Ligue a normalisé ses relations avec le régime syrien et que ce dernier entretient des liens étroits avec le Hezbollah.

Le groupe terroriste est intervenu pour soutenir la région en 2012. La décision de la Ligue arabe de considérer le Hezbollah de manière plus négative s’inscrit dans le contexte de la guerre civile syrienne. Par conséquent, la guerre étant en grande partie terminée, il est logique que la Ligue soit plus ouverte aux négociations avec le Hezbollah.

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Il convient de noter que cette rencontre a eu lieu avec un député du Hezbollah au parlement libanais, ce qui permet à la Ligue de faire valoir qu’il s’agit d’une simple formalité et d’une rencontre avec des parlementaires. Ra’ad a récemment été vivement critiqué au Liban pour ses propos dans lesquels il critiquait les citoyens libanais qui allaient à la plage et dans les discothèques pendant les tensions avec Israël.

Le contexte général est celui d’une possible guerre dans la région. Certains pays envisagent de demander à leurs citoyens de quitter le Liban et certains rapports indiquent que certains pays, comme l’Arabie saoudite, exhortent déjà leurs citoyens à quitter le pays. Le Royaume de Jordanie a également déconseillé à ses citoyens de s’y rendre.

La Ligue arabe n’est pas la seule à faire des démarches auprès du Hezbollah. Selon certaines informations, un responsable qatari se rendrait jeudi à Beyrouth pour rencontrer des responsables du Hezbollah. Cette information a également été publiée par Al Akhbar, ce qui montre clairement que le quotidien libanais a intérêt à faire grand cas des rencontres avec le Hezbollah et les responsables de la région. Cette démarche vise à légitimer le groupe terroriste et à donner l’impression qu’il joue un rôle majeur dans les négociations au nom du Liban.

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