Les produits aromatisés pour la vape ont disparu des tablettes depuis le 31 octobre. En fait, ils devraient avoir disparu, mais ce n’est pas le cas partout puisque les commerces parviennent à contourner la loi.
TVA Nouvelles a fait l’expérience d’aller en boutique pour se procurer une vapoteuse aromatisée. Rien de compliqué une fois à l’intérieur.
Le vendeur explique qu’il y a plusieurs saveurs de fruits principalement, et le choix s’arrête finalement sur une saveur «tropicale».
Après l’ouverture du paquet, la personne qui a réalisé l’expérience a inhalé la vapeur et confirme que «ça goûte pas mal les fruits ça».
On voit donc que la vente de ce genre de produits aromatisés se poursuit de façon illégale. Pourtant, il est bien inscrit «tabac» sur l’emballage et sur la vapoteuse, mais une saveur de tabac pour le Québec, de quoi flouer les autorités.
«C’est l’ensemble de la règlementation canadienne qui est en jeu. On a d’autres provinces qui ont mis de l’avant des règlements qui sont similaires. On voit jusqu’où l’industrie est prête à aller pour déjouer et contourner la réglementation. Ça devrait être un signal au ministre Holland, ministre de la santé fédéral», a expliqué la porte-parole de la Coalition québécoise sur le contrôle du tabac, Flory Doucas.
L’autre phénomène observé, c’est l’ajout de petites bouteilles aromatisées sans nicotine dans les commerces spécialisés : des rehausseurs de saveurs. Autrement dit, l’arôme qui va dans la vapoteuse, mais vendu à part.
«Ma crainte n’est pas au niveau des gens qui achètent ces arômes-là en boutique. Ma crainte est plus qu’on lance un peu le message aux jeunes qu’on peut aromatiser les liquides», a ajouté la porte-parole de la Coalition des droits des vapoteurs du Québec, Valérie Gallant.
«Je “trust” pas ça ces “shots”-là. Il y a peut-être du diacétine une fois que c’est chauffé? Je n’embarque pas là-dedans. Il y en a qui me demandent même s’ils peuvent ajouter du sirop d’érable», a expliqué le propriétaire de la boutique Vapo Délice à Trois-Rivières, Robert Belleville.
Il voit plusieurs lacunes dans la loi imposée en octobre et se demande pourquoi le gouvernement n’a pas vu venir la chose?
«Ils se sont plantés royalement parce que s’ils avaient regardé leur propre texte de loi, ils auraient bien vu qu’on se dirigeait vers ça», a-t-il déploré.
La police de Trois-Rivières rappelle qu’il est interdit de vendre des produits de vapotage aromatisés, surtout en fournissant un étiquetage falsifié. Les commerçants s’exposent à des amendes.
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2024-01-06 02:04:07