Les théories sur la formation de la lune terrestre (Luna) sont aussi intéressantes que diverses. La plupart des théories affirment que le seul satellite de la planète bleue s’est formé lorsque notre planète (qui avait l’air très différente de ce à quoi elle ressemble aujourd’hui) est entrée en collision avec un corps de la taille de Mars. Les scientifiques l’appellent Thea, le même nom pour l’un des Titans de la mythologie grecque. On pense que la collision a conduit à la formation de la Lune – il y a environ 4,5 milliards d’années. Les scientifiques pensent que c’est parce que les échantillons lunaires qu’ils ont étudiés en laboratoire jusqu’à présent révèlent des signatures isotopiques très similaires aux roches de la Terre.
Cependant, alors que la plupart des interprétations supposent que la Lune s’est formée à partir des débris de cette collision, se rassemblant sur son orbite pendant des mois ou des années, une étude récente fournit une explication qui imagine cette période de temps réduite à deux heures. Un article de recherche contenant cette théorie a été publié le 4 octobre 2022 dans Astrophysical Journal Letters.
Les chercheurs à l’origine de l’étude ont utilisé des simulations haute résolution exécutées sur un supercalculateur pour obtenir les résultats. La National Aeronautics and Space Administration (NASA), basée aux États-Unis, déclare que les mages utilisés sont “certains des plus détaillés de leur genre, fonctionnant avec la plus grande précision de toute simulation pour étudier les origines de la Lune ou d’autres influences géantes”. La puissance de calcul supplémentaire injectée dans le projet révèle que les simulations à basse résolution peuvent manquer un aspect important de ce type de collision. Une meilleure résolution permet aux chercheurs de voir de nouveaux comportements que les recherches précédentes ont manqués.
Cette étude particulière est d’un grand intérêt pour les chercheurs car elle place Luna sur une large orbite où elle n’est pas complètement liquide. Ceci, à son tour, a le potentiel d’expliquer des caractéristiques telles que l’orbite inclinée de la lune et sa croûte plus mince.
Pour s’approcher de la confirmation de toute théorie concernant l’origine du seul satellite naturel de notre planète, l’organisation basée aux États-Unis a déclaré que l’analyse des futurs échantillons lunaires renvoyés sur Terre par la future mission Artemis de la NASA serait nécessaire.
Fait intéressant, la collision de la Terre avec Theia (ainsi que d’autres changements tout au long de son histoire) a été cruciale pour rassembler des matériaux pour l’émergence de la vie. Avec de meilleures simulations et analyses des collisions, les chercheurs seront mieux équipés pour comprendre comment les corps célestes peuvent évoluer pour devenir habitables.
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