LIGNE SUPÉRIEURE :
La prévalence des infections urinaires récurrentes (IUR) et le recours aux antibiotiques à des fins de prévention sont importants chez les femmes du Pays de Galles, en particulier chez celles de plus de 57 ans. Un niveau élevé de résistance à deux antibiotiques recommandés a été observé, ce qui suggère que des cultures d’urine plus fréquentes pourraient mieux guider le choix des antibiotiques pour le traitement et la prophylaxie.
MÉTHODOLOGIE:
- Les chercheurs ont mené une étude transversale rétrospective utilisant une grande banque de données de patients au Pays de Galles pour décrire les caractéristiques et les profils urinaires des femmes atteintes d’infections urinaires récurrentes entre 2010 et 2022.
- Ils ont créé deux cohortes : l’une avec 92 213 femmes (âge médian, 60 ans) qui ont souffert d’infections urinaires récurrentes, définies comme deux épisodes aigus ou plus dans les 6 mois ou trois épisodes aigus ou plus dans les 12 mois.
- Une autre cohorte composée de 26 862 femmes (âge médian, 71 ans) s’est vu prescrire des antibiotiques prophylactiques, définis comme recevant trois prescriptions consécutives ou plus du même antibiotique spécifique aux infections urinaires (triméthoprime, Nitrofurantoïneou céfalexine), avec des intervalles de 21 à 56 jours entre les prescriptions.
- Culture d’urine Les résultats des 12 mois précédant le diagnostic d’une infection urinaire aiguë et des 18 mois précédant le début d’une antibiothérapie prophylactique ainsi que tous les résultats de culture d’urine dans les 7 jours suivant une infection urinaire aiguë ont été analysés pour évaluer les profils de résistance aux antibiotiques.
EMPORTER:
- Au total, 6 % des femmes souffraient d’infections urinaires, et 1,7 % d’entre elles se voyaient prescrire des antibiotiques prophylactiques, les proportions augmentant fortement après 57 ans.
- Près de la moitié des femmes (49 %) à qui on a prescrit un antibiotique prophylactique ont présenté une infection urinaire récurrente au cours des 18 mois précédant le début du traitement.
- Cette étude a montré que 80,8 % des femmes atteintes d’infections urinaires récidivantes avaient un résultat de culture d’urine documenté dans les 12 mois précédant le diagnostic.
- Plus de la moitié (64 %) des femmes prenant des antibiotiques prophylactiques avaient un résultat de culture d’urine documenté avant de commencer le traitement, et 18 % de celles à qui on avait prescrit du triméthoprime présentaient une résistance à l’antibiotique.
EN PRATIQUE:
« Des cultures d’urine plus fréquentes dans le cadre du diagnostic d’infection urinaire récidivante et de l’initiation d’une antibiothérapie prophylactique pourraient mieux éclairer le choix des antibiotiques », ont écrit les auteurs.
SOURCE:
L’étude a été dirigée par Leigh Sanyaolu, BSc (Hons), MRCS, MRCGP, PGDip, médecin généraliste de la Division de médecine de la population et du PRIME Centre Wales de l’Université de Cardiff, en Angleterre, et a été publiée en ligne dans le Journal britannique de médecine générale.
LIMITES:
Le recours aux dossiers médicaux électroniques dans le cadre de l’étude a pu entraîner des erreurs de codage et des données manquantes. Le diagnostic des infections urinaires a pu être difficile chez les femmes âgées et plus fragiles, car elles peuvent présenter moins de symptômes spécifiques et bactériurie asymptomatiquequi peut être diagnostiquée à tort comme une infection urinaire.
DIVULGATIONS :
Ce travail a été soutenu par Health and Care Research Wales. Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêt.
2024-08-26 14:10:05
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