Nouvelles Du Monde

La lutte pour accepter l’échec

2024-07-24 13:34:43

Lorsqu’une jeune chrétienne s’enfuit de chez elle parce qu’elle est amoureuse d’un jeune musulman rencontré sur les réseaux sociaux, il ne lui reste plus qu’à accompagner la profonde douleur de ses parents d’un grand sentiment d’impuissance.

Loin de mon pays et de ma culture, malgré treize années de présence ici au Bangladesh, certaines choses me pèsent encore parfois. La condition difficile des femmes et des enfants, en particulier, est ma pensée constante, sans parler d’autres situations difficiles à gérer. Bref, c’est toujours une écoute constante d’histoires compliquées qui me font encore beaucoup mal au cœur et qui suscitent en moi colère et sentiment d’impuissance.

Rumalina est une jeune chrétienne de 16 ans, fille d’un homme qui travaille avec nous depuis plusieurs années. Il est âgé, tout comme sa femme : peut-être l’ont-ils eu tard dans la vie et cela a pu causer à la jeune fille une certaine souffrance et une certaine fragilité qui l’a amenée à rechercher de l’affection de manière significative.

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Il y a quelques mois, tombée amoureuse d’un garçon musulman grâce à une application de messagerie, elle a décidé de quitter sa famille et de se convertir à l’islam. Elle s’est enfuie deux fois et ce n’est que grâce à deux hommes qui travaillent avec nous qu’elle est rentrée chez elle. Un dimanche matin, après la messe, je lui ai parlé longuement, même si c’était avec beaucoup d’efforts. Je l’ai fait venir ici à l’hôpital pour jouer avec les enfants et les éduquer : je lui ai aussi trouvé un psychologue à qui me référer. Bref, les choses semblaient bien aller lorsqu’un lundi après-midi, il y a quelques semaines, elle s’est à nouveau enfuie. Le soir, en rentrant de la messe, j’ai trouvé les parents et la sœur de Rumalina qui m’attendaient pour me donner des nouvelles. Leur douloureuse décision fut de la laisser partir : la ramener chez elle pour la troisième fois ne l’aurait pas empêchée de s’enfuir à nouveau.

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J’ai réalisé que je devais aider mes parents et ma sœur à supporter cette immense douleur, mais en même temps je me sentais impuissante et j’éprouvais un sentiment d’échec. Comme dans d’autres circonstances, j’ai dû accepter que les choses ne se passent pas comme nous le souhaiterions. Encore une fois, dans ce pays, je dois m’arrêter et accepter les choix des gens, même s’ils sont mauvais.

Je n’imagine pas la douleur de ses parents, je vois deux personnes âgées détruites : heureusement la sœur aînée, qui étudie pour devenir infirmière grâce à l’aide de quelques bienfaiteurs, est vraiment bonne et peut les soutenir, même si j’essaye pour les suivre un peu moi aussi. Ce sont des situations que l’on porte avec beaucoup de difficulté dans son cœur et devant Jésus il ne reste plus qu’à demander la force de pouvoir les accepter.

À Pâques, nous avons renouvelé notre désir d’une vie nouvelle. Il doit y avoir un sens. Nous savons que la vie nouvelle naît de la croix : c’est ce que je continue de demander au Seigneur.

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