Par Paige Peacock – Journaliste de l’Initiative de journalisme local
11 juin 2024 – Brampton, Mississauga, Niagara
« Comme vous le savez tous, je peux être assez charmant, et vous savez aussi que je peux être assez énergique. Nous allons mélanger charme et force, et nous allons conquérir le monde !
Pour ceux qui ne connaissent pas le style de Carolyn Parrish, lorsqu’elle a mis de côté son discours de victoire scénarisé au Mississauga Convention Centre lundi soir et a parlé spontanément, l’audacieuse politicienne – souvent mal comprise – a signalé ce que Mississauga, la région de Peel, la région du Grand Toronto et le reste de l’Ontario peut s’attendre du nouveau dirigeant de la septième plus grande ville du pays.
« Vos voix ont été entendues et ensemble, nous bâtirons un avenir meilleur et plus inclusif pour notre ville. Nous avons mené une campagne très positive, honnête et véritablement multiculturelle », a déclaré Parrish à la foule euphorique. « Tous les différents groupes ethniques de notre ville participaient à ma campagne. »
Son travail auprès de ces groupes, défendant un large éventail de causes depuis qu’elle a été élue pour la première fois à une fonction publique, en tant que conseillère scolaire dans les années 80, a été perdu pour une nouvelle génération de candidats et de médias, peu familiers avec son histoire depuis qu’elle a quitté un carrière d’enseignant pour poursuivre la vie politique.
Les attaques contre elle au cours des dernières semaines, après que les premiers sondages ont montré que Parrish avait une avance confortable, ont tenté de la présenter comme une politicienne de carrière déconnectée des opinions sectaires.
Son parcours prouve le contraire.
Carolyn Parrish a exercé des fonctions publiques pendant cinq décennies.
(Alexis Wright/Le pointeur)
Parrish, fille d’immigrants polonais (née Karolina Janoszewska), savait à quoi ressemblait et ressentait la discrimination. Au début, elle n’a pas pris parti. Elle a suggéré que les accusations de racisme manifeste de la part de certains membres de la communauté sikh étaient erronées et que l’interdiction du Kirpan démontrait « une peur et un manque de compréhension », et non du racisme.
Sa main calme et son éventuel plaidoyer en faveur des étudiants sikhs ont aidé un conseil d’administration notoirement intolérant à s’ouvrir aux changements démographiques et culturels qui transforment rapidement Peel. Mais sa détermination a eu un prix, puisque le reste des administrateurs l’ont élue présidente peu de temps après, en raison de son soutien à un segment croissant de la communauté scolaire.
«Tout au long de cette campagne, j’ai souligné l’importance de la transparence et de l’engagement communautaire», a déclaré Parrish lundi, entourée d’une foule qui reflète la démographie de sa ville, où près des deux tiers des résidents s’identifient comme une minorité visible. Des hommes sikhs portant des turbans ont serré leur nouveau maire dans leurs bras et côtoyé de jeunes partisans, des bénévoles des communautés musulmanes en pleine croissance de Mississauga, des Canadiens d’origine chinoise et du reste du large éventail culturel de la ville se sont réunis pour entendre Parrish. « En tant que maire, je m’engage à maintenir un dialogue ouvert et honnête avec tous les résidents. Nous créerons davantage d’opportunités de participation du public et veillerons à ce que chaque voix soit entendue dans notre processus décisionnel, en particulier au moment du budget.
Les opposants, dans un stratagème désespéré pour démolir le favori à mi-campagne, ont suggéré que Parrish était anti-réfugiés.
Elle s’est rendue au Moyen-Orient près d’une demi-douzaine de fois. Parrish a été l’une des premières politiciennes occidentales à s’opposer à la guerre menée par les États-Unis en Irak et a plaidé en faveur d’un État palestinien et de la protection humanitaire tout au long de sa carrière politique depuis qu’elle est devenue députée de Mississauga en 1993. Lorsqu’elle était au conseil municipal, elle a dirigé des initiatives de collecte de fonds qui ont bénéficié de réfugiés et d’autres communautés d’immigrants, elle a dirigé les efforts visant à obtenir des fonds pour un centre de jeunesse à Malton, où 90 pour cent des jeunes résidents sont issus de familles immigrées.
En 2015, Parrish et sa prédécesseure Bonnie Crombie se sont tenues aux côtés de la communauté musulmane de Meadowvale, lorsqu’une proposition de construction d’une nouvelle mosquée là-bas s’est heurtée à une vilaine campagne islamophobe menée par un raciste local notoire.
Des années plus tôt, à l’hôtel de ville, elle avait affronté la très populaire Hazel McCallion, reine de Mississauga, qui a régné comme maire pendant 36 ans. La culture du gouvernement local avait été corrompue par des politiques internes, les hauts fonctionnaires s’en remettant aux exigences autoritaires de McCallion. Cela n’a pas plu à Parrish, qui a été conseillère après ses années sur la Colline du Parlement.
Lorsque l’intrépide représentant local a découvert un projet de développement d’un hôtel et d’un centre de congrès de 1,6 milliard de dollars dans le centre-ville dans lequel le fils de McCallion, Peter, était discrètement impliqué, Parrish a rassemblé une faible majorité de ses collègues membres du conseil et a lancé une enquête judiciaire qui a entaché à jamais McCallion, qui Elle a secrètement poussé l’accord en coulisses, a appelé son fils et a averti les cadres supérieurs : il y avait un nouvel adjoint en ville.
Bon nombre des employés qui ont permis à McCallion (ignorant le processus normal de demande de développement de conclure l’accord douteux) n’étaient plus au service de la Ville, les règles d’approvisionnement ont été renforcées, des processus de planification professionnels avec responsabilité envers les contribuables ont été introduits et des protections de bonne gouvernance en vertu de la Loi sur les municipalités. ont été mis en œuvre.
Mais, une fois de plus, le refus de Parrish de reculer lui a coûté cher. McCallion a trié sur le volet un candidat qui s’est présenté contre le conseiller sortant qui avait osé défier l’ouragan Hazel et avait fait campagne de manière agressive pour lui. Parrish a perdu son siège en 2010. Ce fut son dernier revers.
Mais ses compétences politiques – démontrées lors de la récente campagne à la mairie lorsque l’ancien ennemi de Parrish, Peter McCallion, s’est retiré de la course et l’ont soutenue – lui seraient encore une fois très utiles.
Elle a remporté la victoire en 2014 et a commencé à travailler sur une série de priorités pour la communauté de Malton, notamment un centre communautaire rénové, des tarifs de transport en commun à 1 $ pour les personnes âgées, sa campagne annuelle cruciale du Milk Fund et un certain nombre d’initiatives de logement abordable qui ont vu la conseillère du quartier 5 prendre elle a pris la crise en main pour mener à bien ses projets au coup par coup, en travaillant elle-même avec les constructeurs, y compris dans le secteur à but non lucratif, en dehors de l’inertie bureaucratique de l’hôtel de ville et de la région de Peel.
Le signe de Malton Carolyn Parrish, en tant que conseillère régionale, a obtenu des fonds pour.
(Carolyn Parrish/X)
Lundi, Parrish a déclaré que sa première priorité serait d’obtenir beaucoup plus de financement pour répondre aux besoins croissants en services sociaux dans la ville, alors que les habitants sont aux prises avec une tempête paralysante. Elle prévoit s’asseoir immédiatement avec le premier ministre Doug Ford pour discuter d’un financement équitable pour Mississauga, dont la croissance rapide de la population au cours des dernières décennies a largement dépassé le financement de Queen’s Park et d’Ottawa.
C’était une bonne nouvelle pour ceux qui étaient en première ligne.
« Félicitations à notre prochain maire ! Meghan Nicholls, PDG de Food Banks Mississauga, a écrit mardi dans une note au Pointer. « Mississauga est confrontée à des niveaux d’insécurité alimentaire sans précédent et nous travaillerons avec le maire élu Parrish et la ville de Mississauga pour soutenir davantage nos voisins dans le besoin et plaider en faveur de politiques visant à réduire la pauvreté. La mairesse élue Parrish a bâti une relation solide avec des organisations de sécurité alimentaire à Mississauga au fil des années, en organisant son événement Milk Fund pour fournir des subventions aux petits garde-manger et programmes et en s’impliquant dans nos campagnes, et nous sommes impatients de continuer à bâtir sur cette base. relation dans son nouveau rôle de maire.
Parrish a déclaré que les maires des trois municipalités de palier inférieur de Peel « seront formidables » lorsqu’ils se rendront à Queen’s Park et à Ottawa pour exiger un financement équitable pour la région. Un récent rapport du Metamorphosis Network de Peel a révélé un déficit annuel de 868 millions de dollars dans le financement des services communautaires de la part de la province. Cet écart écrasant — qui touche les services municipaux comme le logement, les services de garde, les programmes éducatifs et les soins aux personnes âgées, ainsi que les services communautaires à but non lucratif, notamment le soutien en santé mentale et les programmes pour les jeunes — se traduit par un manque à gagner annuel de 578 $ pour chaque habitant de Mississauga et de Brampton. et Caledon, comparativement au reste de l’Ontario.
Parrish a souligné tout au long de la campagne son expérience de travail dans l’allée politique et avec des groupes opposés sur des questions. Elle s’est engagée à établir une relation solide et à travailler avec les niveaux supérieurs du gouvernement pour obtenir le financement nécessaire pour Mississauga.
Dans une déclaration au Pointer, Parrish a déclaré que sa « priorité absolue » en tant que maire était le dossier du logement, soulignant que Mississauga « prend de plus en plus de retard sur nos objectifs et que cela doit cesser ». Elle constituera un comité consultatif composé des « meilleurs promoteurs et constructeurs » de la ville pour « découvrir ce que nous pouvons faire pour améliorer et accélérer nos méthodes d’approbation ».
Au cours des premiers mois de son mandat, elle interrogera les propriétaires de propriétés vacantes actuellement zonées pour des bureaux le long du corridor Hurontario LRT de Mississauga pour discuter de la conversion des propriétés en zonage « à usage mixte » avec des logements pour les besoins résidentiels et commerciaux.
L’ouverture de l’hôtel de ville aux principales parties prenantes, avec des consultations et une collaboration régulières impliquant les « meilleurs » promoteurs, d’autres personnes au cœur des problèmes et les niveaux supérieurs du gouvernement, constituera un changement important que Parrish envisage d’introduire au gouvernement local de Mississauga.
Parrish lancera un panel mensuel du maire pour travailler avec les développeurs dont les applications ont progressé trop lentement. Elle organisera également des réunions trimestrielles pour élaborer le budget de la ville sur une période de 12 mois, permettant aux conseillers d’apporter les suggestions et les priorités des électeurs afin qu’ils aient une contribution plus directe et cohérente.
Elle s’engage à maintenir les augmentations budgétaires de la Ville et de la région au niveau du taux d’inflation ou à un niveau inférieur, en maintenant les infrastructures en bon état, tout en plaidant pour une part équitable du financement fédéral et provincial pour Mississauga et Peel.
Elle souhaite voir un connecteur de transport en commun est-ouest avec le TLR Hurontario et s’est engagée à consulter régulièrement les employés de MiWay.
Parrish souhaite construire trois autres centres de jeunesse, après le succès de celui de Malton qu’elle a contribué à lancer.
Carolyn Parrish a dirigé les efforts visant à obtenir des fonds pour le nouveau Malton Youth Hub.
(Alexis Wright/Le pointeur)
En tant que successeur de Crombie, Parrish prendra en charge les principales initiatives défendues par l’ancien maire, notamment les investissements dans les transports en commun et construire des logements intermédiaires manquants dans le cadre de l’abandon des lotissements tentaculaires.
Au lieu de cela, Parrish a déclaré que relier Mississauga aux municipalités environnantes et au reste de la région du Grand Toronto nécessitera un effort conjoint de la part des maires pour intégrer la planification du transport en commun. Elle a déclaré que relier Mississauga au système de métro de Toronto était une initiative attendue depuis longtemps.
Répondant aux questions lundi, après sa victoire, on lui a demandé de travailler avec les trois conseillers qui se sont présentés contre elle, dans ce qui s’est transformé en une campagne négative. « Personne n’aime être le loup solitaire et j’aurai certainement besoin de toute l’aide possible, alors je vais rassembler tout le monde. Tous ceux qui ont été élus l’ont été pour servir le peuple. Ils vont tous devoir abandonner tout ce qui s’est passé et commencer à travailler pour le peuple. »
Parrish a reçu 43 494 voix, selon les résultats officieux de la Ville, soit environ 31 pour cent des voix. Son concurrent le plus proche et conseiller débutant, Alvin Tedjo, a suivi avec 35 005 voix, soit 25 pour cent. La conseillère Dipika Damerla a terminé troisième avec 27 119 voix (19 pour cent) et le conseiller Stephen Dasko a terminé quatrième avec 22 408 voix (16 pour cent).
Selon la Ville de Mississauga, le taux de participation non officiel à l’élection partielle du maire et du quartier 5 était de 25,71 pour cent, une augmentation par rapport à l’élection municipale de 2022, où seulement 107 310 bulletins de vote ont été déposés parmi 491 260 électeurs inscrits, soit 21,8 pour cent, le plus faible taux de participation depuis les élections de 2003, auxquelles seulement 19,99 pour cent des électeurs éligibles ont participé.
Hart est directeur général de la Malton Business Improvement Area depuis 2019 et a fait campagne pour la construction de logements abordables, la lutte contre la criminalité et la promotion de l’engagement communautaire.
E-mail: [email protected]
Twitter : @mcpaigepeacock
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