Il y a un peu plus d’un mois, nous avons publié dans ces pages les résultats du premier test de maîtrise de la langue française. Cette épreuve facultative a été proposée à tous les étudiants entamant la nouvelle formation initiale des enseignants en début octobre. Sur les 4 340 étudiants concernés, 3 102 l’ont passée, soit 70% de l’effectif.
Les candidats ayant réussi le test ont validé automatiquement le cours prévu en première année, tandis que les autres ont dû l’inclure dans leur programme.
Ce test se composait de deux parties : un questionnaire à choix multiples (QCM) pour vérifier la compréhension d’un texte, et la rédaction d’un texte argumentatif. Pour réussir, les étudiants devaient obtenir au moins 60% de bonnes réponses au QCM, 97% de formes correctes dans le texte argumentatif, et au moins 50% pour le contenu de la rédaction.
Seulement 21% des participants ont réussi cette épreuve. Le QCM a été réussi par 63% des candidats, mais seuls 47% ont satisfait aux exigences en termes d’orthographe, de grammaire, etc. De plus, seuls 34% ont produit un texte argumentatif jugé satisfaisant sur le fond.
Plusieurs experts ont donné leur avis sur ce test. Certains estiment qu’il est complexe mais adapté au niveau de maîtrise de la langue attendu en fin de première année, tandis que d’autres estiment que le niveau demandé est trop élevé pour des étudiants sortant de l’enseignement secondaire.
Certains enseignants remettent en question la pertinence de ce test, le qualifiant de difficile et inutile. Ils déplorent également les répercussions négatives sur la confiance des étudiants et sur la qualité de leur formation.
Il reste à voir si ces retours conduiront à des adaptations pour la prochaine édition de ce test.