La maladie rénale chronique est une maladie silencieuse ?
Pr Bénédicte Sautenet, néphrologue au CHRU de Tours : “Finalement pas tant que cela, car elle génère beaucoup de symptômes pas forcément spécifiques : de la fatigue chronique, des crampes… Des symptômes qu’il est important d’écouter. Cette maladie est fréquente, encore plus que le diabète d’ailleurs. Elle touche 7 à 10 % des personnes, contre 4,5 % pour le diabète.”
Quelles sont ses conséquences ?
“Quand la maladie progresse, les conséquences peuvent être importantes. Il peut y avoir un traitement de suppléance (dyalise, transplantation…). La maladie est également à haut risque cardio-vasculaire.”
Et avant d’en arriver là ?
“En écoutant les symptômes et en prenant en charge à temps la maladie, on va pouvoir améliorer la qualité de vie du patient, ralentir la progression de la maladie et limiter les événements cardio-vasculaires. Il n’y a pas aujourd’hui de dépistage systématique mais on connaît les profils à risque (patients hypertendus, diabétiques, en surcharge pondérale…). La plupart des patients ont plus de 65 ans, mais la maladie peut apparaître plus jeune dans des cas spécifiques. D’où l’importance du dépistage par prise de sang et prélèvement d’urine.”
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2024-03-29 22:09:36