La Marine royale marocaine a secouru dimanche 189 migrants et a retrouvé 5 corps à bord d’une pirogue qui aurait quitté Mbour le 20 juillet dernier, selon des informations consulaires. Deux des onze rescapés les plus touchés par le voyage sont décédés lundi des suites de leurs blessures, a déclaré la source.
La source a signalé que le nombre de passagers à bord lorsque la pirogue a quitté le Sénégal était encore inconnu, tandis que tous les rescapés ont été admis aux centres d’accueil et d’hébergement de Bir-Guindouz et Dakhla. Le Consulat général travaille actuellement avec les autorités marocaines compétentes pour assurer leur rapatriement au Sénégal dans les meilleurs délais.
À la date du 7 août 2023, on apprend de la même source que 472 Sénégalais rescapés et 7 dépouilles attendent d’être rapatriés à Dakhla.
Aujourd’hui, Dakhla semble être le lieu de chute de ces jeunes Sénégalais qui rêvent d’un hypothétique ailleurs meilleur, et ce, à leurs risques et périls. Il y a une dizaine de jours, deux Sénégalais ont perdu la vie lors de leur évacuation vers le centre hospitalier de Dakhla, après que leur embarcation a été secourue en mer par la Marine royale marocaine. Ces derniers faisaient partie des 76 migrants ramenés très affaiblis du large par les garde-côtes marocains. Alors que vingt migrants qui avaient pris place dans cette pirogue ont été placés en observation au centre hospitalier de Dakhla, onze passagers ont péri lors de la traversée de cette embarcation qui serait partie de Saint-Louis le 15 juillet. Les survivants ont été placés dans un centre d’accueil de migrants à Khassab, dans la ville de Dakhla.
Depuis plusieurs jours, le rapatriement des migrants sénégalais secourus en mer par la Marine royale marocaine se multiplie.
Depuis quelques semaines, comme chaque été, la vague de migrants continue d’affluer vers l’Europe. Il y a quelques jours, des pirogues ont fait naufrage à Saint-Louis et Ouakam, faisant une trentaine de morts et plongeant le pays dans le deuil permanent. Pour faire face à la résurgence de ce phénomène, l’État a validé la Stratégie nationale contre les migrations irrégulières, qui devrait la juguler d’ici 10 ans.
