La MDMA augmente significativement le taux de succès dans le traitement du trouble de stress post-traumatique, selon une nouvelle étude

La MDMA augmente significativement le taux de succès dans le traitement du trouble de stress post-traumatique, selon une nouvelle étude

La MDMA, la principale substance active de l’ecstasy, augmente considérablement le taux de réussite dans le traitement des personnes souffrant de trouble de stress post-traumatique (TSPT), selon une nouvelle étude publiée jeudi dans la revue Nature Medicine.

L’étude, menée sur une centaine de participants par une équipe notamment de l’Université de Californie à San Francisco, a conclu que 71,2% des patients ayant reçu de la MDMA ne répondaient plus aux critères de diagnostic du TSPT après le traitement. Dans le groupe de contrôle ayant reçu un placebo, ce chiffre s’élevait à 47,6%.

Les deux groupes ont bénéficié du même suivi psychothérapeutique. Le traitement a été bien toléré par les sujets et aucun effet secondaire grave n’a été enregistré. Cette recherche confirme et élargit les résultats précédents d’une étude de phase 3, en incluant notamment des patients souvent sous-représentés.

Une nouvelle étape franchie

Selon le professeur de pharmacologie clinique de l’Université de Bâle Matthias Liechti, qui n’a pas participé à ces travaux, ces résultats marquent une étape dans l’histoire de cette substance.

En Suisse, la MDMA est autorisée en psychothérapie selon des critères stricts depuis 2015 déjà, souligne le spécialiste. Les médecins peuvent demander une autorisation spéciale auprès de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

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Cependant, les prérequis sont stricts : les patients doivent avoir essayé sans succès les méthodes de traitement classiques et le trouble doit avoir un impact significatif sur leur qualité de vie. De plus, les caisses maladie ne prennent pas en charge cette expérience, qui dure plusieurs heures et nécessite un suivi.

L’ecstasy, une substance stimulante et psychédélique, entraîne une libération accrue de différents neurotransmetteurs jouant un rôle important dans la mémoire, la douleur, le sommeil, l’appétit et les états psychologiques tels que l’empathie, par exemple. Cependant, certaines études in vitro, in vivo et par neuroimagerie ont signalé des dommages neurologiques, surtout en cas d’utilisation prolongée.

ats/mera
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2023-09-14 19:39:56

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