Les régimes de Téhéran et d’Israël ont désormais la possibilité de mettre fin à leurs échanges de coups. Mais la prochaine escalade n’est qu’une question de temps.
L’attaque a été ciblée, précisément mesurée et menée de telle manière qu’elle a ouvert une porte à l’ennemi, une sortie arrière de l’arène militaire dans laquelle les combattants se sont tour à tour lancés des coups sous les yeux du monde. Le régime de Téhéran a semblé accepter cette offre, du moins pour le moment : il a évoqué une action d’« infiltrés » qui avaient lancé des drones depuis l’intérieur de l’Iran. Il n’y a eu aucune attaque venant de l’étranger. Cela a donné au régime des mollahs la possibilité de s’abstenir de riposter sans perdre la face. Bien qu’il semble clair qu’Israël est à l’origine des opérations nocturnes à Ispahan et dans d’autres villes iraniennes.
Il serait plus sage pour l’Iran et Israël d’en rester là pour le moment et de ne pas mener d’autres attaques l’un contre l’autre. Aucune des deux parties ne peut avoir intérêt à une confrontation directe majeure. Une telle guerre pourrait se transformer en conflagration, avec des conséquences dévastatrices pour l’ensemble de la région. Mais même si Israël et l’Iran abandonnent désormais le jeu risqué de l’attaque et de la contre-attaque, le danger n’est pas encore écarté.