Invisibles à l’œil nu, les nanoplastiques, dont la taille se mesure en milliardièmes de mètre (nanomètre), sont omniprésents dans l’environnement. On les retrouve dans notre alimentation, nos cosmétiques, nos textiles, nos matériaux de construction… Leur utilisation suscite des inquiétudes quant à leurs effets potentiels sur la santé et l’environnement.
Illustration – Cliché Pixabay
Par Jean-Paul Briand.
LE nanoplastiques proviennent de la fragmentation des déchets plastiques sous l’effet des rayons ultraviolets solaires, des ondes et de l’abrasion. Ils peuvent également être produits directement dans certains procédés industriels ou cosmétiques (billes exfoliantes dans les produits de beauté). Ces particules, issues de la dégradation des plastiques, sont mille fois plus petites qu’un cheveu. Leur très petite taille leur confère une grande mobilité et une propagation possible dans tous les milieux : mers et océans, sols, air et même dans les aliments et l’eau que nous consommons.
La lutte contre les nanoplastiques est une préoccupation majeure
Le recyclage fonctionne mal
Dans son rapport sur les impacts du plastique sur la santé humaine présenté en novembre dernier, le député Philippe Bolo a annoncé que la production mondiale de plastique « a doublé au cours des 20 dernières années et devrait dépasser les 500 millions de tonnes en 2024, ce qui représente environ 60 kg par terrien. Selon les projections de l’OCDE, la production de plastique devrait atteindre 750 millions de tonnes en 2040 et dépasser le milliard de tonnes avant 2050. “. Les déchets plastiques suivent logiquement cette courbe croissante : ils devraient passer de 360 millions de tonnes en 2020 à 617 millions en 2040. Cependant, même dans les pays les plus avancés en matière de collecte, de tri et de traitement, le recyclage fonctionne mal. Ainsi en France, en 2018, sur les 3,6 millions de tonnes de déchets plastiques produits, seules 600 000 tonnes ont été réellement recyclées, soit 17 %.
Le traité contre la pollution plastique a échoué
Afin de lutter contre les risques liés au plastique, la cinquième Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA-5) a adopté en mars 2022 une résolution en vue de négocier un traité mondial pour lutter contre la pollution plastique. Malheureusement ledernière séance de négociations pour approuver ce traité internationalqui s’est déroulée du 25 novembre au 1er décembre 2024 en Corée du Sud, n’a pas abouti. Un groupe de pays producteurs de pétrole, dont la Russie, l’Arabie Saoudite, le Venezuela, l’Irak et l’Iran, ne souhaitent pas de réductions contraignantes. La production de plastique et ses déchets ne cessent d’augmenter. Les négociations devraient normalement reprendre en 2025. Espérons que la raison l’emportera…
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