La méthadone est plus efficace que la buprénorphine pour réduire l’arrêt du traitement

En Colombie-Britannique, les personnes souffrant de troubles liés à l’usage d’opioïdes qui recevaient de la méthadone présentaient un taux d’abandon du traitement de 37 à 40 pour cent inférieur à ceux qui recevaient de la buprénorphine/naloxone.

La nouvelle recherche, publiée cette semaine dans le Journal de l’Association médicale américaineont évalué le risque d’arrêt du traitement et de mortalité chez les personnes à qui on a prescrit un traitement par agoniste opioïde (TAO) sur une période de 10 ans.

Réduire le risque d’arrêt du traitement sauve des vies. Avec des milliers de vies perdues depuis l’introduction du fentanyl dans l’approvisionnement non réglementé en Colombie-Britannique, il est important que nous continuions à évaluer les meilleures options de traitement disponibles. Des études comparatives comme celle-ci utilisant des données administratives de santé de haute qualité sont l’une des meilleures sources de preuves dont nous disposons pour évaluer les performances de nos options de traitement à mesure que l’approvisionnement en médicaments toxiques continue d’évoluer.

Dr Bohdan Nosyk, scientifique, Centre for Advancing Health Outcomes et professeur, Faculté des sciences de la santé de l’Université Simon Fraser

L’étude, Buprénorphine/naloxone versus méthadone pour le traitement des troubles liés à l’usage d’opioïdes, est le fruit d’une collaboration entre des scientifiques et des professionnels de la santé publique du Centre for Advancing Health Outcomes, Université Simon Fraser, BC Centre on Substance Use, Université de la Colombie-Britannique (UBC). , et l’Université McGill au Canada, ainsi que des universités et institutions au Royaume-Uni, en Autriche et à travers les États-Unis.

Cette étude a inclus toutes les personnes en Colombie-Britannique qui ont reçu de la méthadone ou de la buprénorphine/naloxone pour des troubles liés à l’usage d’opioïdes entre le 1er janvier 2010 et le 17 mars 2020 (30 891 personnes) et a comparé l’impact de ces médicaments sur la rétention et la mortalité toutes causes confondues. Le fentanyl a été détecté pour la première fois dans l’approvisionnement en drogues en 2012 et est devenu le principal facteur de mortalité par surdose en 2016. La période d’étude s’est terminée la veille de la déclaration d’urgence de santé publique en Colombie-Britannique pour la COVID-19. Un peu plus de 61 pour cent des personnes de la cohorte se sont vu prescrire de la méthadone.

L’étude a révélé que le risque d’arrêt du traitement était plus faible chez les receveurs de méthadone que chez les receveurs de buprénorphine/naloxone. Le risque de mortalité était faible pendant le traitement et ne différait pas significativement entre les deux médicaments (0,13 % contre 0,08 %). Il est important de noter que ces résultats étaient cohérents après l’introduction du fentanyl et dans tous les sous-groupes de patients, y compris les jeunes (douleur chronique).

“Les bienfaits de ces médicaments ne se manifestent que lorsque les gens les utilisent. Cependant, la rétention dans le TAO a diminué de façon constante au cours des 13 dernières années”, a déclaré le Dr Paxton Bach, professeur adjoint de clinique au Département de médecine de l’UBC, Co-Medical Directeur du BC Centre on Substance Use et co-auteur de l’étude. « L’évaluation et le perfectionnement continus des conseils cliniques basés sur les preuves disponibles les plus solides sont essentiels afin de fournir le meilleur soutien possible aux personnes souffrant de troubles liés à l’usage d’opioïdes en Colombie-Britannique et dans le monde entier. »

Des recherches antérieures montrent que le risque de mortalité chez les personnes sous OAT fait plus que doubler après l’arrêt du traitement par rapport à pendant le traitement.

Les chercheurs ont noté que même si ces données suggèrent que la méthadone reste l’option de traitement ayant de solides preuves d’efficacité, les décisions concernant le choix des médicaments doivent être prises en collaboration avec les patients. Le développement de nouveaux schémas thérapeutiques, comme la co-prescription d’hydromorphone, est également une priorité urgente. De plus, il faut tenir compte des obstacles existants à la rétention du traitement, comme le dépistage urinaire des drogues et les doses quotidiennes observées, et intégrer des stratégies pour améliorer la rétention, comme l’engagement de pairs aidants.

Source:

Référence du journal :

Nosyk, B., et autres. (2024). Buprénorphine/Naloxone vs méthadone pour le traitement des troubles liés à l’usage d’opioïdes. JAMA. est ce que je.org/10.1001/jama.2024.16954.

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