La migraine : symptômes, définition et prise en charge

La migraine : symptômes, définition et prise en charge

Maux de tête, troubles visuels et sensitifs, nausées ? Entre 7 et 10 millions de personnes en France connaissent régulièrement ces symptômes qui portent un nom bien connu : la migraine. Beaucoup de gêne, un impact sur la qualité de vie, mais dans la très grande majorité des cas, aucune gravité. Alors, faut-il consulter ?

Tout d’abord, il est nécessaire d’identifier la migraine parmi d’autres causes de maux de tête appelées céphalées. Ces douleurs peuvent en effet être liées à des problèmes vasculaires ou à des infections. Mais une fois ces sujets écartés, il faut que pour qu’une céphalée soit qualifiée de migraine, elle réponde à des critères scientifiquement établis.

Les critères qui définissent la migraine

Ces critères concernent la durée, l’intensité et la nature des symptômes pendant les crises. Une migraine dure entre 4 et 72 heures, peut être d’intensité modérée ou sévère, unilatérale ou bilatérale, être accompagnée d’une gêne au bruit et à la lumière, provoquer des nausées, voire des vomissements, et les crises sont récurrentes. “Ces critères pour définir la migraine sont des critères internationaux, donc sur ce point nous parlons tous le même langage !”, précise la Dr Caroline Roos, neurologue à l’hôpital Lariboisière à Paris.

Il faut ajouter que certains patients souffrent d’une forme de migraine appelée “avec aura”, qui se caractérise par des manifestations neurologiques telles que des troubles de la vision, des fourmillements et même des troubles de la parole.

L’élément générateur de la migraine encore inexpliqué

Si la migraine est ainsi clairement identifiée, l’élément générateur des crises reste en partie inexpliqué. “Le sujet n’est pas tranché mais on pense que l’hypothalamus, une région située au cœur du cerveau, est très impliqué dans le déclenchement d’une crise de migraine”, explique le Dr Caroline Roos.

En revanche, les facteurs qui provoquent une crise de migraine sont connus : il y a les variations émotionnelles, qu’elles soient positives ou négatives, les facteurs hormonaux qui expliquent notamment une plus forte prévalence de la migraine chez les femmes – la migraine touche environ deux tiers des femmes contre un tiers des hommes – et ceux liés à l’alimentation. Si parmi ceux-ci la consommation excessive d’alcool est le plus évident, il faut savoir que le jeûne, par la déshydratation qu’il provoque, est aussi un facteur de survenue d’une crise de migraine. Et puis il y a aussi l’hérédité puisque 44 gènes ont été identifiés comme facteurs de prédisposition à la migraine.

La migraine peut être associée à des comorbidités

Si ces crises ont finalement peu de secret et, même si elles sont invalidantes, qu’elles ne peuvent pas être considérées comme dangereuses, la consultation d’un médecin est malgré tout utile. D’abord pour être sûr que le patient ne souffre pas d’autres céphalées telles que l’algie vasculaire de la face qui provoque une douleur beaucoup plus intense d’un seul côté de la tête, ou les céphalées de tension qui sont, elles, bilatérales, de moindre intensité et souvent liées à la fatigue. “Il y a également les céphalées dites secondaires qui peuvent être d’origine vasculaire, AVC ou hémorragie, ou infectieuse comme la méningite”, précise le Dr Caroline Roos.

Ensuite, parce que la migraine est parfois associée à des comorbidités. “Il y a parmi elles la dépression, l’anxiété, qu’il faut savoir prendre aussi en charge en parallèle. C’est pourquoi les patients qui se reconnaissent comme migraineux doivent en parler à leur médecin. Il faut absolument qu’ils soient diagnostiqués et pris en charge correctement pour éviter la chronicité de la douleur, l’apparition de comorbidités et aussi l’automédication”, insiste la Dr Roos.

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