La migration, une caractéristique fondamentale de l’humanité : explications et conséquences.

La migration, une caractéristique fondamentale de l’humanité : explications et conséquences.

Comme en témoignent des empreintes de pas fossilisées sur le sol américain datant d’il y a près de 23 000 ans, la migration est intrinsèque à l’humanité. La première migration avérée remonterait à Homme debout il y a deux millions d’années, entamant ce que les spécialistes appellent “la sortie d’Afrique”. Depuis, notre espèce est la seule à s’être répandue sur toute la planète. Dans son livre Homo migrans, De la sortie d’Afrique au grand confinement (éd. Payot, 2022), l’archéologue Jean-Paul Demoule développe plusieurs explications.

Plusieurs facteurs ont poussé l’homme à découvrir d’autres territoires. La démographie galopante depuis le Néolithique nécessite toujours plus d’espace. La volonté de puissance mène les dominants à chercher sans cesse l’accroissement de leur territoire. Le besoin de se définir pousse à aller vers le barbare, cet “autre” haï. Enfin, le sens de la communauté, la solidarité, conduit malgré tout et depuis toujours un homme sage à faire société. Cela s’est traduit par un métissage permanent, visible autant dans les langues et les cultures que dans nos génomes.

Si l’homme n’avait pas existé ni migré, l’Europe du Nord serait peuplée de loups, d’élans et d’ours, mais aussi de rhinocéros et d’éléphants évoluant en toute liberté. De même que le Texas et le nord de l’Argentine accueilleraient des espèces aujourd’hui uniquement visibles lors de safaris-photos. En l’absence de l’ultime super-prédateur, les grands mammifères seraient présents sur toute la planète, contrairement à aujourd’hui, où ils se trouvent uniquement en Afrique de l’Est sur des territoires préservés comme le parc national du Serengeti, en Tanzanie. Cette analyse de chercheurs danois publiée en 2015 s’appuie sur des modélisations de la distribution des espèces de grands mammifères, qui montrent que la présence de l’homme a un effet plus important que l’évolution naturelle de leur environnement. Les espaces restés longtemps inhabités par les humains et peu urbanisés en Afrique, ou les zones montagneuses sur les autres continents, sont pour eux des refuges.
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