LIGNE SUPÉRIEURE :
Mirtazapine a été suggérée comme option pour le traitement du cancer anorexie chez les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé.
MÉTHODOLOGIE:
- Il n’existe actuellement aucun traitement standard pour l’anorexie associée au cancer, plus de la moitié des patients atteints d’un cancer du poumon étant concernés.
- Les enquêteurs ont randomisé 86 patients souffrant d’anorexie avec CPNPC avancé à parts égales pour recevoir soit de la mirtazapine, soit un placebo pendant 8 semaines. Les patients étaient traités en première intention principalement par des inhibiteurs de tyrosine kinase et une chimiothérapie.
- La mirtazapine a été administrée à raison de 15 mg par jour pendant les 2 premières semaines, puis de 30 mg par jour jusqu’à la semaine 8, soit une dose plus élevée que celle utilisée dans les essais antérieurs.
- L’appétit a été évalué sur l’échelle d’anorexie cachexie et l’apport énergétique a été suivi par un rappel alimentaire de 24 heures.
- Le score médian sur l’échelle d’anorexie et de cachexie était de 20,4 points dans le groupe placebo et de 18,6 points dans le groupe mirtazapine au départ.
EMPORTER:
- Il y avait une augmentation significative du score d’appétit dans les deux bras à 4 et 8 semaines ; cependant, les enquêteurs n’ont noté aucune différence significative entre les cohortes.
- Après 4 semaines, le groupe mirtazapine avait ajouté près de 400 calories à son alimentation, dont 22,4 g de protéines, 43,4 g de glucides et 13,2 g de graisses ; une amélioration plus faible dans le groupe placebo n’était pas statistiquement significative. L’apport en graisses était significativement plus élevé dans le groupe mirtazapine à 8 semaines, 14,5 g contre 0,7 g dans le groupe placebo.
- La proportion de patients sous mirtazapine souffrant de sarcopénie a diminué à 8 semaines, passant de 59,5 % des patients à 57,1 %, tandis que la sarcopénie a augmenté dans le groupe placebo, passant de 75 % des sujets au départ à 82,8 %.
- La mirtazapine a eu des effets positifs sur l’état de santé global à 8 semaines, notamment une amélioration de l’anxiété et dépression scores et fonctionnement cognitif. Somnolence, étourdissements, anxiété, tremblements et insomnie étaient semblables dans les deux bras et il n’y avait aucun cas de somnolence.
EN PRATIQUE:
Sur la base de ces résultats, “la mirtazapine est une option réalisable et sûre à ajouter en tant qu’intervention nutritionnelle chez les patients atteints d’un CPNPC avancé souffrant d’anorexie, étant donné son bénéfice en termes d’apport énergétique, notamment de macronutriments de haute qualité”, ont écrit les chercheurs.
SOURCE:
Les travaux ont été dirigés par Oscar Arrieta, MD, de l’Institut national du cancer du Mexique, à Mexico, et publiés le 11 janvier 2024 dans JAMA Oncologie.
LIMITES:
Il s’agissait d’une étude monocentrique avec un petit échantillon qui s’appuyait sur les résultats rapportés par les patients. Les résultats peuvent avoir été influencés par les médicaments oncologiques que prenaient les patients.
DIVULGATIONS :
Le travail a été financé par l’Académie mexicaine des sciences et L’Oréal-UNESCO, Conalmex. Un enquêteur a signalé des honoraires de conférencier d’AstraZeneca.
2024-01-22 10:17:43
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