Paris. Boulevard Haussmann. Valérie Bocci s’y balade le soir après une réunion de travail. C’est là que l’idée de son livre germe. « Le jour, les pavés sont aux Parisiens. La nuit, ils sont aux migrants. Ils dorment dehors, à même le sol, parfois avec des enfants. Je voulais faire réfléchir à ce qui se passe actuellement et au traitement des migrants en France avec mon roman. »

De sa plume ciselée et froide, la psychanalyste thionvilloise donne vie à une journaliste juive et sa fille qui fuient l’Allemagne nazie pour la France en 1938. La mère raconte dans un carnet ce qu’elle va vivre à Paris. Dans un futur proche, un jeune homme s’opposant à l’accueil des migrants va tomber sur l’ouvrage. Il va aussi croiser le chemin d’une femme qui travaille avec les migrants. Deux rencontres qui vont changer sa vision du monde.

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Le livre La répétition est paru en décembre 2022 aux éditions La p’tite Hélène.

« Pendant deux ans, j’ai épluché les journaux de 1938 et 1939 à la Bibliothèque Nationale de France. La similitude des discours que l’on retrouve aujourd’hui dans nos médias est frappante. Les situations se ressemblent aussi. Adolf Hitler a annexé l’Autriche en 1938. Aujourd’hui, Vladimir Poutine veut annexer l’Ukraine », constate Valérie Bocci qui a terminé d’écrire son roman quand le conflit commençait à l’est de l’Europe. « Il y a eu un vent d’accueils pour les Ukrainiens, mais où ça en est désormais ? Les Ukrainiens seront-ils bientôt traités comme les migrants afghans ou érythréens ? », s’interroge l’auteure, fille d’un immigré italien. « Je trouve terrible la manière dont l’Histoire tend à se répéter. D’où le titre de mon roman : La répétition. »

L’auteure sera en séance de dédicaces ce samedi 25 février, de 10 h à 19 h, à la librairie Hisler Tome 5 à Thionville.

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