Son nom intrigue autant que son allure. Doit-on y lire «atome» ? Plutôt «anatomie» ! En 1983, Rado avait l’ambition de révolutionner le concept du confort avec une montre capable d’épouser parfaitement la courbure naturelle du poignet. Quarante années et quelques mois plus tard, l’Anatom revisitée reprend ce design «organique» qui semble fusionner avec le poignet en alliant forme galbée et verre saphir bombé biseauté.
Fidèle à l’originale, la silhouette de la quadra est désormais sublimée par une lunette et un boîtier en céramique haute technologie. Il s’agit non seulement du matériau fétiche de Rado, mais aussi celui que ses ingénieurs ont réussi à développer bien avant les autres marques, soit dès 1986. C’est seulement quatorze ans plus tard que Chanel rendit célèbre la céramique haute technologie en y forgeant le luxe cool de l’iconique J12. Rendons à Rado ce qui appartient à Rado ! Sa quête de l’innovation technologique a toujours été accompagnée d’une exploration stylistique, dont la nouvelle version de l’Anatom incarne l’épisode le plus récent. En revanche, les contours courbes et carrés de ce garde-temps étaient déjà des éléments clés de l’identité Rado dans les années 1960. L’histoire d’amour entre la marque et les montres de forme (comprenez, autres que rondes) a en effet débuté avec la Manhattan, en 1967, et s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui au gré de modèles nommés Glissière, DiaStar Executive, V2200 ou True Square.
Le revival de l’Anatom bénéficie, bien sûr, de plusieurs changements esthétiques et techniques. Le diamètre du boîtier est passé de 28 à 32,5 mm; l’ancien décor ligné du cadran a disparu au profit d’une surface brossée satinée, polie et laquée; le bracelet métallique est devenu un bracelet en caoutchouc au style intégré très semblable, la douceur et le confort en plus. Typique des eighties, le mouvement quartz a été remplacé par un calibre mécanique à remontage automatique performant, le R766, doté d’une confortable réserve de marche de 72 heures et d’une excellente résistance au magnétisme, due à la présence d’un spiral en Nivachron. C’est néanmoins l’hypnotique «carte couleurs» de la collection qui attire et retient le regard. Conçus pour capter la lumière, les cadrans arborent trois dégradés vibrants : cognac flamboyant, vert profond ou bleu royal. Limitée à 40 exemplaires, la version Jubilé rayonne, quant à elle, d’un noir intégral emprunté à l’Anatom 1983. Onze diamants taille baguette y servent d’index pour l’illuminer encore davantage et justifient un prix qui culmine à plus de 11000 euros.
La création d’une montre belle à regarder et agréable à porter, la fusion de la durabilité et d’un design contemporain, la recherche de l’harmonie entre esthétique et innovation demeurent le credo absolu de Rado. L’Anatom réunit le tout et s’avère ainsi l’une des références du «maître des matériaux» reflétant le mieux son savoir-faire et sa philosophie. À qui est-elle destinée ? Réponse du PDG Adrian Bosshard : «À quelqu’un d’indépendant qui souhaite se distinguer de la foule». À bon entendeur…
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