Une enseignante blessée lors de fusillades vendredi dans deux écoles au Brésil a succombé à ses blessures samedi, portant à quatre le nombre de morts, ont indiqué des responsables.
Selon les autorités de la ville d’Aracruz, dans l’État d’Espirito Santo, l’attaque d’un adolescent qui portait des symboles nazis a fait une dizaine de blessés, dont trois enseignants et un étudiant, qui sont dans un état critique.
“Malheureusement, la tragédie d’Aracruz n’est pas encore terminée”, a déclaré samedi le gouverneur de l’Etat Renato Casagrande dans un tweet.
Il a ajouté : “Avec un profond regret, nous confirmons la mort d’une autre victime, l’enseignante Flavia Amboss Mercon”.
Après la fusillade de vendredi, Casagrande avait déclaré trois jours de deuil à Espirito Santo.
Le tireur a été identifié comme un ancien élève de l’une des écoles publiques qu’il a ciblées et a fini par tuer deux personnes et en blesser neuf autres.
Armé d’un pistolet semi-automatique et d’un revolver, il s’est ensuite rendu dans une autre école située dans la même rue.
La police d’Espirito Santo a déclaré qu’il avait été arrêté et qu’il ferait face à des accusations de meurtre.
L’enquête en est encore à la phase préliminaire, de sorte que les motifs de l’attaque sont encore incertains, ont déclaré les enquêteurs.
Les derniers coups de feu appellent à une réforme de la politique des armes à feu
Les fusillades dans les écoles ont augmenté au Brésil ces dernières années. La fusillade de vendredi dans les deux écoles d’Espirito Santo était le 12e incident de ce type dans le pays depuis 2002, selon l’institut de recherche Sou da Paz.
La dernière attaque a suscité des critiques concernant les lois brésiliennes sur le contrôle des armes à feu, les critiques s’en prenant aux ordonnances présidentielles assouplissant la réglementation sur les armes à feu sous le président d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui a été un ardent défenseur des droits des armes à feu.
Selon des experts, plus de 40 décrets facilitaient les achats et les enregistrements d’armes pour les Brésiliens.
Chaque jour, des Brésiliens achètent plus d’un millier d’armes, selon l’Institut Sou da Paz.
mf/sri (AP, AFP)
