La NASA sélectionne plusieurs emplacements possibles pour les prochaines missions humaines sur la Lune

«Artemis ramènera l’humanité sur la Lune – déclare Lakiesha Hawkins, administrateur adjoint du bureau du programme Moon to Mars – et visitera des zones inexplorées. “La sélection de ces régions par la NASA démontre notre engagement à faire atterrir les équipages en toute sécurité près du pôle Sud lunaire, où ils contribueront à faire de nouvelles découvertes scientifiques tout en apprenant à y vivre.”

Neuf destinations possibles

La nouvelle liste de sites candidats pour Artemis III, sans ordre de priorité, est la suivante : le Pic près de Cabeus B ; le massif de Malapert ; le plateau du mont Mouton; le Mont Mouton lui-même ; Bords 1 et 2 ; le bord Gerlache 2 ; et Plaine Slater.

Les régions choisies présentent des caractéristiques géologiques différentes et offrent différentes possibilités à la mission. Jusqu’à présent, le pôle Sud de la Lune n’a jamais été exploré par une mission habitée et est particulièrement intéressant car il contient des zones d’ombre permanentes qui peuvent préserver des ressources précieuses telles que l’eau.

«Le pôle Sud de la Lune – explique Sarah Noble, directrice d’Artemis Lunar Science au siège de la NASA à Washington – est un environnement complètement différent de celui où nous avons atterri lors des missions Apollo. Il offre un accès à certains des terrains les plus anciens de la Lune, ainsi qu’à des régions froides et sombres pouvant contenir de l’eau et d’autres composés. N’importe laquelle de ces régions d’atterrissage nous permettra de réaliser des recherches scientifiques étonnantes et de nouvelles découvertes. »

Sécurité, ressources et potentiel scientifique

Pour sélectionner les neuf zones d’atterrissage possibles, une équipe multidisciplinaire de scientifiques et d’ingénieurs a analysé le pôle Sud lunaire à l’aide des données du Lunar Reconnaissance Orbiter de la NASA et d’un vaste corpus de recherches scientifiques lunaires. Les facteurs qui ont le plus influencé la sélection comprenaient le potentiel scientifique de chaque zone, sa disponibilité comme fenêtre de lancement, l’adéquation du terrain, les capacités de communication avec la Terre et les conditions d’éclairage.

De plus, l’équipe a également pris en compte les capacités de trajectoire combinées de la fusée SLS (Space Launch System) de la NASA, du vaisseau spatial Orion et du Starship HLS (Human Landing System) pour garantir des sites d’atterrissage sûrs et accessibles.

De son côté, l’équipe géologique d’Artemis III a évalué les régions d’atterrissage en tenant compte de leur valeur scientifique. Chacune des neuf régions sélectionnées a le potentiel de fournir de nouvelles informations clés sur la formation des planètes rocheuses, les ressources lunaires et l’histoire de notre système solaire.

“Artemis III sera la première fois que des astronautes atterriront dans la région polaire sud de la Lune”, a déclaré Jacob Bleacher, scientifique en chef de l’exploration à la NASA. Ils voleront dans un nouvel atterrisseur sur un terrain unique à notre expérience Apollo passée. Trouver les bons endroits pour ce moment historique commence par identifier des endroits sûrs pour ce premier atterrissage, puis en essayant de les combiner avec des opportunités scientifiques.

L’équipe d’évaluation de la NASA s’appuiera également sur la communauté scientifique pour collecter des données, élaborer des cartes géologiques et évaluer la géologie régionale des sites d’atterrissage potentiels. L’agence sélectionnera des sites dans les régions pour Artemis III une fois que les dates de lancement potentielles de la mission auront été décidées, ce qui dictera les trajectoires de transfert (ou trajectoires orbitales) et les conditions environnementales de surface.