La pandémie de Covid-19 en France: Prudence avant les fêtes de fin d’année

La pandémie de Covid-19 en France: Prudence avant les fêtes de fin d’année
La pandémie de Covid-19 en Francedossier

Les autorités sanitaires ont fait le point ce mercredi 13 décembre sur les trois épidémies qui guettent les rassemblements en famille à venir. Elles appellent à la prudence, soulignant à nouveau l’importance de la vaccination et du masque.

Vous prendrez bien un peu de grippe ou de Covid avec votre part de bûche ? A deux semaines des fêtes de fin d’année et des rassemblements en famille, la circulation des épidémies hivernales s’intensifie en France métropolitaine. Si la bronchiolite a sans doute atteint son pic, la grippe fait son arrivée et le Covid poursuit sa remontée. «On invite vraiment à la prudence»a martelé ce mercredi 13 décembre Isabelle Parent, épidémiologiste à l’agence Santé publique France, lors d’une conférence de presse. «Il faut rappeler qu’aller visiter des personnes âgées pendant les fêtes nécessite vraiment d’être prudent.»

L’épidémie de grippe est arrivée la semaine dernière dans l’Hexagone, en s’immisçant par le sud : la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur est la première à entrer en phase épidémique. D’autres devraient logiquement suivre, puisque huit régions sur treize sont en phase pré-épidémique, dans une large partie centre et est du pays. En outre-mer, seule Mayotte est encore concernée.

Le Covid n’a pas non plus dit son dernier mot, et compte bien, cette année encore, s’inviter sous le sapin. Le virus poursuit sa pente ascendante, entamée depuis quelques semaines déjà. La surveillance des eaux usées en donnait déjà l’indice, et la tendance se confirme dans le recours aux soins : un peu plus de 5 400 personnes sont passées aux urgences pour suspicion de Covid entre les 4 et 10 décembre, et 2 221 ont été hospitalisées. Soit des hausses de plus de 20 % par rapport à la semaine précédente.

Un nouveau variant fait aussi son entrée : J.N.1. Sous-lignage de BA.2.86, il est apparu brusquement et semble beaucoup plus transmissible que ses prédécesseurs. Début décembre, il représentait en France 30 % des cas de Covid recensés en laboratoire. Au fil des vagues, la répercussion du Covid sur les hospitalisations et les décès s’est fortement amenuisée, grâce à l’immunité acquise par la vaccination ou les infections. Mais elle n’est pas nulle, et le spectre du Covid long demeure.

Vaccination insuffisante

Les autorités sanitaires ont répété une fois de plus l’importance de la prévention. En premier lieu, la vaccination des personnes vulnérables (notamment les plus de 65 ans, immunodéprimées, atteintes de maladies chroniques et femmes enceintes). Sans grande surprise, les campagnes de vaccination lancées en octobre pour le Covid et la grippe n’ont pas convaincu la majorité des personnes ciblées. Seul un quart des plus de 65 ans a reçu une injection contre le Covid. «Il faut un rebond de la vaccinationa enjoint ce mercredi le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. On a franchi les 10 millions sur la grippe, on a franchi les 5 millions sur le Covid. On est toujours en avance par rapport aux chiffres de l’an dernier sur le Covid, il faut qu’on rattrape un peu sur la grippe. Et c’est le bon moment pour le faire.»

La «culture du masque» pourtant encensée par l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran, ne semble pas non plus s’être suffisamment diffusée. Son port reste recommandé en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles, mais «on ne s’est pas encore approprié ce geste barrière qui est essentiel»regrette Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France. Pour preuve, les chiffres d’une enquête menée en septembre par son agence : à peine plus d’un Français sur deux juge nécessaire de porter un masque s’il a des symptômes comme une toux ou de la fièvre.

Du côté des autorités publiques, l’effort massif sur la purification et la qualité de l’air en lieu clos, défendu de longue date par les scientifiques, n’a pas non plus été fourni.

Les effets du traitement préventif

En revanche, une note positive émane de l’épidémie de bronchiolite. La circulation de cette maladie respiratoire, qui touche en particulier les plus petits, semble aujourd’hui se stabiliser. «Un pic se dessine, à confirmer les semaines suivantes»a résumé l’épidémiologiste Nicolas Méthy. Si elle a, comme chaque année, mis en tensions les services pédiatriques, l’épidémie atteint «un niveau inférieur à celui de la saison précédente».

Il est toutefois encore tôt pour savoir si le Beyfortus, nouveau traitement préventif, a limité la diffusion de la bronchiolite. D’autant qu’un engouement sous-estimé a mené à des pénuries de ce médicament. «On a des indices importants qui montrent qu’il y a probablement un effet [du Beyfortus]opinait le 6 décembre auprès de Libé Ricardo Carbajal, chef des urgences de l’hôpital parisien Armand-Trousseau. On a l’impression de voir moins de bébés de moins de trois mois aux urgences. Le taux d’immunisation de la population sera primordial pour mesurer l’impact du traitement.» La réponse sera plus claire en janvier-février, période habituelle de fin de l’épidémie.

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2023-12-13 21:34:35

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