NLes autorités affirment que la situation y est “sous contrôle” après la mort d’une fillette de 11 ans de la grippe aviaire au Cambodge. Le père de la jeune fille a également été infecté par le virus H5N1. Il s’agissait des premiers cas de grippe aviaire dans ce pays d’Asie du Sud-Est depuis 2014. Cependant, les craintes d’une nouvelle propagation du virus ne se sont pas concrétisées jusqu’à présent. Aucune autre infection n’a été trouvée chez 29 personnes examinées, y compris des contacts de la jeune fille et des personnes présentant des symptômes de grippe, a déclaré lundi Or Vandine, secrétaire d’État et porte-parole du ministère cambodgien de la Santé. Le père de la jeune fille a également été testé négatif, mais a continué à être soigné à l’hôpital. Au Cambodge, 58 personnes ont contracté le virus en environ deux décennies, et 38 d’entre elles sont mortes de la maladie.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu’elle était en contact étroit avec les autorités responsables au Cambodge. Dans la province de Prey Veng, d’où sont originaires la jeune fille et son père, des recherches sont menées sur la source et la voie de transmission. Un grand nombre d’oiseaux sauvages morts y auraient été retrouvés. Selon un communiqué de l’autorité sanitaire américaine, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), le séquençage des gènes a montré qu’il s’agit d’une souche virale trouvée dans le pays d’Asie du Sud-Est depuis un certain temps. Cette souche, nommée clade 2.3.2.1c, serait différente de la souche clade 2.3.4.4b circulant aux États-Unis et dans d’autres pays. La variante détectée au Cambodge peut également infecter les humains dans certains cas, mais n’entraîne généralement pas de transmission de personne à personne.
Le sous-type du virus de la grippe A H5N1 inquiète les scientifiques et les professionnels de la santé du monde entier depuis un bon quart de siècle. Il y a eu des épidémies répétées depuis 1997, qui sont récemment redevenues plus fréquentes. Les experts s’accordent à dire que si le virus peut un jour se transmettre d’une personne à l’autre, il a le potentiel d’une pandémie dans le monde entier. Jusqu’à présent, les humains ont été infectés par des animaux, presque toujours par des oiseaux malades ou morts. Près de 1 000 infections humaines ont été signalées à l’OMS et environ la moitié des personnes infectées sont décédées. Jusqu’à présent, aucun cas n’est survenu en Allemagne, comme l’a rapporté l’Institut Robert Koch (RKI) à Berlin.
Transmission de mammifère à mammifère
Le président de l’Institut Friedrich Loeffler pour la santé animale, Thomas Mettenleiter, a décrit l’épidémie de H5N1 dans un élevage de visons espagnol fin janvier comme un signal d’alarme. Bien que le virus ait déjà été détecté chez des espèces de mammifères isolées, telles que les phoques, les martres et les renards, le virus leur a également été transmis par les oiseaux. À l’élevage de visons, en revanche, le virus s’est transmis de mammifère à mammifère, signe que l’agent pathogène s’adapte et que la transmission interhumaine pourrait devenir possible à long terme.
Le Pérou connaît actuellement une épidémie majeure, où des milliers d’oiseaux morts, en particulier des pélicans, et près de 800 otaries mortes ont été retrouvés sur la côte ces dernières semaines. Selon les autorités, la grippe aviaire continue de se propager dans la région. Ces dernières semaines, des secouristes du service forêt et faune en tenue de protection ont collecté et enterré des centaines d’otaries.
Les autorités péruviennes ont enregistré le premier cas en novembre. Depuis lors, plus de 60 000 oiseaux sont morts du virus. Depuis la mi-janvier, les autorités ont également enregistré une augmentation du nombre d’otaries mortes. Début février, le ministère de la Santé a confirmé qu’un lion mort dans un zoo avait également le H5N1. Dans le même zoo, trois lions de mer et un dauphin étaient déjà morts des suites de la grippe aviaire.
Des cas ont déjà été trouvés dans pratiquement tous les pays d’Amérique du Sud et dans plusieurs pays d’Amérique centrale. Au Chili, il y a deux semaines, les autorités sanitaires ont découvert le premier cas positif chez un lion de mer sur une plage du nord. Il s’agit de la première épidémie au Chili en 20 ans. Il n’y a toujours pas de cas confirmés au Brésil, le plus grand exportateur de volaille au monde.
